Les Producteurs et productrices acéricoles du Québec (PPAQ) ont souligné, le 7 février, le début de la saison acéricole 2024 à l’occasion d’un événement tenu à l’Assemblée nationale du Québec.
Sous le thème «Protéger notre territoire, partager notre patrimoine», cette soirée a permis de célébrer la croissance de la filière acéricole et son importance dans la culture québécoise, tout en mettant la table à quelques revendications de l’organisation, comme la protection du potentiel acéricole en forêt publique.
«Le lancement de la saison acéricole est une tradition qui permet de nous rassembler autour du sirop d’érable et de ce qu’il représente pour le Québec : un savoir-faire ancestral, une activité économique qui fait vivre des villages et qui protège la biodiversité ainsi qu’un produit ambassadeur qui est reconnu partout à travers le monde pour sa qualité et ses propriétés pour la santé», s’est réjoui Luc Goulet, président des PPAQ par communiqué.
Les régions québécoises accueilleront 739 nouvelles entreprises acéricoles dans les prochaines années en raison de l’émission de 7 millions de nouvelles entailles. L’augmentation de la capacité de production représentera des investissements privés d’un demi-milliard de dollars selon les PPAQ.
En 2022, la contribution économique de la production de sirop d’érable s’élevait à 1,1 milliard de dollars au PIB du Québec et du Canada. Ce secteur représente 12 500 emplois équivalents temps plein et des revenus gouvernementaux de 235 millions de dollars.
Travail à faire
Malgré ces bons résultats, les PPAQ estime que beaucoup de travail reste à faire pour permettre la mise en exploitation sur les court, moyen et long termes de nouvelles superficies d’érablières situées sur les terres du domaine de l’État.
Il y a un an, on annonçait le dépôt du Plan directeur ministériel pour le développement de l’acériculture en forêt publique.
«L’érable, ce n’est pas n’importe quel arbre, note Luc Goulet. C’est notre fierté nationale. On ne peut pas, comme société, le laisser à la merci des coupes de l’industrie forestière sans prendre en compte les besoins de la production acéricole. Il a été démontré que, sur un hectare donné, il est beaucoup plus rentable pour le Québec de produire du sirop d’érable que de faire exclusivement des coupes de bois.»
Il se dit d’ailleurs confiant que «la ministre [des Ressources naturelles et des Forêts Maïté] Blanchette-Vézina trouvera un chemin de passage pour concilier l’ensemble des usages en forêt publique». (N.P.)