Depuis 2021, l’organisme à but non-lucratif Pas à Pattes et Cie (PAP) offre des services aux adultes lavallois de 21 ans et plus vivant avec une déficience intellectuelle ou un trouble du spectre de l’autisme (TSA).
Des démarches administratives et financières démarrées en 2019 à l’accueil de ses premiers participant.e.s en 2021, PAP fonctionne avec une structure entièrement bénévole chapeautée par la Lavalloise Marie-Paule Ceuppens.
La maman d’un jeune vivant avec une déficience intellectuelle a décidé de se lancer lorsqu’elle a constaté un manque de services pour cette clientèle, manque qui affectait directement le bien-être de sa famille et communauté.
«Quand 21 ans approche, une inquiétude, une préoccupation et une hantise nous habite, relate la fondatrice de PAP. Parce qu’on se dit: après, on fait quoi? […] Ça n’a pas de bon sang, la vie ne se termine pas à 21 ans pour ces jeunes-là. Oui, ils ont des besoins en particulier. Oui, ils n’ont pas la capacité d’intégrer le marché du travail traditionnel, mais pendant tout leur cheminement scolaire, on fait des apprentissages, on développe des acquis, des habiletés.»
Ainsi, PAP est né afin de jumeler la continuité des apprentissages à la présence d’un milieu de vie stimulant et rassembleur pour cette clientèle souvent laissée pour contre.
Dans les locaux de l’organisme situé au 1450, rue Cunard, dans Chomedey, 40 Lavallois.es en situation d’handicap âgés de 21 ans et plus confectionnent des bandanas et jouets pour chats et chiens, dans un milieu adapté à leurs besoins et capacités.
«On a des tâches, on accomplit des tâches, mais au-delà des tâches [effectuées] dans la joie, je considère que PAP, c’est aussi un milieu de vie, énonce Marie-Paule Ceuppens. Et donc, on y tisse des liens, on brise l’isolement. Et puis, on fait en sorte que les gens puissent continuer de s’épanouir dans la communauté.»
Par exemple, Catherine, participante chez PAP depuis trois ans, est semi-voyante. Pour l’appuyer dans l’accomplissement des ateliers, l’équipe de PAP a développé un gabarit spécialisé lui permettant de tracer des bandanas.
«J’aime faire des bandanas, des jouets pour chats et aussi, j’aime vendre dans la communauté des calendriers, déclare Catherine avec enthousiasme. […] [PAP me permet d’] être avec la communauté, de m’épanouir et d’avancer pour relever de nouveaux défis.»
Après confection, les participant.e.s vendent leurs créations dans des kiosques lors de plusieurs événements municipaux, faisant la promotion de l’organisme et sensibilisant les Lavallois.es à l’inclusion.
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