Le vendredi 2 mai, 28 femmes se sont dévoilées corps et âmes lors d’une exposition de photographies au Centre des Femmes de Laval.
L’exposition est née de la volonté de Julie Christie d’aider les femmes à se réapproprier leur enveloppe corporelle.
«Mon corps, mon histoire, c’est avant tout un geste de résistance, a déclaré la Lavalloise, au vernissage de son exposition. C’est une prise de parole [contre les] normes qui étouffent, réduisent et uniformisent le corps des femmes. C’est un hommage à celles qui nous ont précédé dans les luttes et qui aujourd’hui encore osent revendiquer leur droit d’exister telles qu’elles sont.»

À la suite d’un appel à tous sur les réseaux sociaux, 28 femmes de tous horizons se sont lancées dans l’aventure en acceptant d’exposer leur corps capturé par la lentille de l’une des 5 photographes bénévoles.
Le soir du premier vendredi de mai, environ une centaine de citoyen.ne.s ont déambulé dans le centre communautaire, établi à Laval-des-Rapides, pour y découvrir les fameuses photographies pour la première fois.
Chacun des tableaux était accompagné d’un court texte signé par la mannequin. Ces écrits ont permis aux participantes de transmettre une double vérité artistique, en leur offrant l’opportunité de s’exprimer sur la féminité, l’acceptation de soi, la maternité, la maladie mentale et/ou physique, les agressions sexuelles et standards de beauté.
«Ce corps, c’est le mien, a écrit une femme, sous le cliché à son effigie. Pourtant, il y a plus de jours où je le déteste que je l’aime. Parce que mon corps a été moqué, frappé, humilié, jugé et maltraité par mes parents, mes camarades de classe, mes amoureux, les médecins, par la société et aussi par moi-même. Ce corps est celui des troubles alimentaires, de la prise de poids, d’une agression sexuelle, d’un avortement et de traumatismes, mais surtout, c’est mon corps résilient, porteur de vie, nourricier pendant deux ans et qui me permet d’expérimenter la vie.»
La créatrice Julie Christie milite depuis des années afin d’informer les femmes des conséquences que peuvent avoir les implants mammaires, ayant été affectée elle-même gravement par cette opération. Cette sensibilité se perçoit à travers plusieurs des témoignages exposés, faisant cheminer le message encore davantage.
C’était la première de l’exposition Mon corps, mon histoire, mais certainement pas la dernière. L’entrepreneure de Fabreville aimerait que les photographies voyagent partout au Québec et envisage même la création d’un recueil imprimé.
Pour le moment, les Lavallois.es auront l’opportunité de voir ou revoir l’exposition à l’assemblée générale annuelle de la Table de concertation de Laval en condition féminine (TCLCF), en juin.
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