Même si les employeurs et employés ne s’entendent pas totalement sur le modèle de travail postpandémique, le télétravail est officiellement là pour rester.
Selon le rapport Quel est l’avenir du télétravail? Points de vue des PME et des employés canadiens, publié par la banque des entrepreneurs canadiens (BDC), 74% des dirigeants de petites ou moyennes entreprises (PME) prévoient offrir la possibilité de faire du télétravail après la pandémie.
De plus, parmi les 2000 membres du personnel interrogés, plus de la moitié préféreraient continuer à travailler à distance autant ou plus qu’à l’heure actuelle.
Le télétravail est d’ailleurs tellement apprécié, que 54% des employés affirment que son accès sera désormais un facteur déterminant pour postuler et accepter un nouvel emploi.
Inconvénients
Malgré les nombreux avantages identifiés par les personnes répondantes à l’égard du télétravail, certains inconvénients demeurent.
Chez les employeurs, on relève notamment d’importantes répercussions sur la communication, l’interaction et la collaboration (13%) et un impact sur la productivité et l’efficacité (9%).
Auprès des employés, on dénote la difficulté d’interagir de façon informelle avec les collègues (53%) et l’augmentation de la fatigue des écrans (45%). Près de la moitié trouvent également difficile de ne pas voir leurs collègues au travail (44%).
Désir VS réalité
Selon d’autres sondages réalisés par l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés, auprès de ses professionnels agréés et des télétravailleurs, les intentions des premiers vis-à-vis du télétravail ne concordent pas avec les souhaits des seconds.
En effet, alors que 38% des télétravailleurs aimeraient pouvoir travailler à distance à temps plein, seulement 1% des organisations comptent emprunter cette voie.
Dans la même ordre d’idées, 52% des employeurs ont l’intention de prédéterminer chaque semaine une exigence de présence minimale au bureau auprès de leurs employés, alors que cette option est désirée par moins du quart des télétravailleurs.
«Il y aura un réel effort d’échange et de communication à fournir de part et d’autre afin d’aborder les questionnements et de favoriser l’acceptabilité, explique Manon Poirier, CRHA, directrice générale de l’Ordre. Ce sera une belle occasion pour les organisations de faire preuve d’innovation et de co-créativité.» (C.R.)