Selon une enquête réalisée par l’Appui pour les proches aidants, 34% des adultes québécois seraient désormais considérés proches aidants.
Au total, on compte près de 2,3 millions de Québécois qui accompagneraient leurs proches en fournissant de l’aide ou des soins au moins une heure par semaine.
Cela représente une augmentation important par rapport aux dernières données disponibles datant de 2018. À ce moment, les proches aidants représentaient plutôt un Québécois sur quatre. Selon l’Appui, cette augmentation peut s’expliquer par le vieillissement de la population ou la hausse des maladies chroniques.
Sans égard à l’intensité ou la durée de l’aide, ce seraient même 44% des adultes québécois qui fournissent, sans rémunération, de l’aide ou du soutien à un proche ayant une maladie, un handicap ou une incapacité temporaire ou permanente.
«Malgré cette prévalence très importante, près de la moitié de ces proches aidants n’a pas conscience de l’être, peut-on lire par communiqué. Spontanément, c’est seulement un peu plus du quart des adultes québécois qui se considère comme proche aidant.»
Les autres ne s’identifieraient pas ainsi, que ce soit parce qu’ils sont en début de parcours, qu’ils ne sont pas les proches aidants principaux ou encore qu’ils ne font pas de différence entre leur rôle de proche aidant et le lien qu’ils entretiennent avec la personne aidée.
Qui sont-ils?
Selon l’étude, 54% des proches aidants québécois sont des femmes. Il s’agit d’une légère surpondération par rapport à la population générale du Québec, puisque les femmes représentent 51% des adultes.
39% de tous les proches aidants feraient partie de la tranche d’âge des 45 à 64 ans. Elle devance les 18 à 44 ans (34%) et les plus de 65 ans (25%). 49% des proches aidants du Québec travaillent également à temps plein, ce qui démontre que ce rôle s’ajoute à un rythme de vie déjà bien rempli.
Les aidés
Toujours selon l’étude de l’Appui, les deux tiers des aidés seraient aînés. Ils sont accompagnés majoritairement en raison d’une perte d’autonomie liée au vieillissement ou à des troubles neurocognitifs, tels que l’Alzheimer.
25% des aidés sont plutôt âgés de 21 à 64 ans et sont principalement touchés par un problème de santé mentale ou un cancer.
Ce sont plutôt 7% des proches aidants qui accompagnent un proche de moins de 21 ans. Habituellement, ces aidés sont atteinte d’une déficience intellectuelle ou d’un trouble du spectre de l’autisme, ce qui génère une charge particulièrement importante. En effet, les proches aidants qui s’occupent d’un proche de moins de 21 ans représentent 29% de ceux qui passent 20 heures ou plus par semaine à fournir de l’aide.
Notons que 41% des proches aidants s’occuperaient d’un de leurs parents ou beaux-parents. On compte pratiquement autant de personnes aidantes auprès d’un proche sans lien de parenté.
Qualité de vie et services
83% des proches aidants se disent très (34%) ou assez (49%) satisfaits de leur qualité de vie malgré l’ajout de ce rôle.
Néanmoins, ceux qui passent 10 heures ou plus par semaine à fournir de l’aide se disent davantage peu ou pas du tout satisfaits de leur qualité de vie (27%). Pour les aider à mieux vivre leur situation, des services sont disponibles.
Près d’un quart des proches aidants a déjà utilisé ceux-ci. Selon le sondage, plus une personne consacre du temps à aider un proche, plus elle est susceptible d’avoir utilisé des ressources ou des services. C’est également vrai pour les proches aidants qui s’occupent d’une personne de moins de 21 ans.
Les services les plus importants selon les proches aidants varient en fonction de l’intensité de l’aide fournie. L’aide à domicile et le soutien pour les soins quotidiens sont en tête de lice pour tous les proches aidants, alors que le soutien psychologique et le répit sont jugés parmi les plus importants pour ceux qui fournissent plus de 20 heures d’aide par semaine. (N.P.)