Avant l’entrée des comédiens sur une scène accueillant une immense table au centre écorché tel un arbre millénaire, la présidente du C.A. de la RTA, Manon Touchette, a rappelé que ce festival unique au Canada est «une clef pour ouvrir un espace où rêver le théâtre, un outil nécessaire pour rêver la rencontre entre culture et éducation, ce qui reste un grand signe de santé pour une société.»
«Il est important que nos jeunes découvrent la richesse de notre culture, une fenêtre vers l’extérieur et aussi vers notre intérieur», avait préalablement déclaré la conseillère de Saint-Martin responsable des dossiers culturels à la Ville de Laval, Aline Dib.
«Il faut vraiment encourager les sorties culturelles permettant souvent de se créer une personnalité, de se créer nous-mêmes», a poursuivi Sylvie Lessard, directrice générale de la RTA, en notant la centaine d’ateliers offerts aux jeunes jusqu’au 28 avril et soulignant la forte présence internationale.
Le Théâtre Sorano de Toulouse, la Maison de la Jeunesse et de la culture de Rodez, le Théâtre Albare de Ganges, la Scène Nationale D’Albi, L’Astrolab de Figeac, la Maison du Peuple de Millau et Am Stram Gram de Genève seront ainsi du rendez-vous 2018.
Enjeux sociaux
Le spectacle d’ouverture Muliats (Montréal en langue innu) s’est déroulé dans un Théâtre des Muses quasi rempli à pleine capacité malgré le cocktail météo explosif qui sévissait à l’extérieur.
La présence de la jeune comédienne en pleine ascension Natasha Kanapé Fontaine aux côtés de ses collègues Charles Bender, Marco Collin et Christophe Payeur expliquait probablement une bonne partie de ce succès apprécié après l’annulation des représentations scolaires prévues en matinée.
Dès le départ, les tambours et chants de gorge traditionnels vite tassés par de forts rythmes électroniques ont donné le ton. La pièce s’est amorcée sur une confrontation entre deux frères, l’aîné usant de la langue des ancêtres et le cadet lui répondant en français, avant de quitter pour la métropole québécoise.
À son arrivée, Shaniss découvre avec excitation le tumulte du centre-ville avant de buter sur un itinérant autochtone, illustrant la dure réalité quotidienne de certains exilés. Plus tard, il vivra un choc culturel et social avec son colocataire Christophe, un Montréalais d’origine.
«Le racisme, c’est de l’ignorance. Pire encore, le racisme, c’est de l’ignorance qui essaie de se faire passer pour de l’information», finit par affirmer le jeune autochtone.
«On a beau vivre au Québec, on ne connaît les langues innu, huron-wendate, atikamew, abénaquis et autres, d’ajouter Sylvie Lessard. Pourtant, au-delà de nos préjugés, on s’aperçoit qu’on partage de nombreuses préoccupations sociales communes. De prendre le thé du Labrador en fin d’événement, de concrétiser ainsi la rencontre est en ligne directe avec la mission de notre festival.»
Programmation
Les compagnies lavalloises du Théâtre Bluff, qui est à l’origine de la RTA, et du Théâtre Incliné seront aussi de l’aventure avec leurs plus récentes productions.
En tout, neuf spectacles seront présentés en deux semaines, en plus des parties de la ligue d’improvisation (LIRTA) existant depuis 16 ans et regroupant une vingtaine d’écoles secondaires. Les matchs des étoiles et grandes finales auront lieu les 27 et 28 avril à la MDA.
«Nous axerons également nos activités autour du numérique et de la médiation culturelle, sans oublier, surtout, le spectacle Jeunesse en création, dont le volet Extrêm’Ados, de préciser Sylvie Lessard. Un metteur en scène créera un objet théâtral en 24 heures seulement avec un groupe de jeunes qu’il ne connaît pas.»
Information sur la 22e Rencontre Théâtre Ados: 450 687-5654 ou www.rtados.qc.ca.
Avant l’entrée des comédiens sur une scène accueillant une immense table au centre écorché tel un arbre millénaire, la présidente du C.A. de la RTA, Manon Touchette, a rappelé que ce festival unique au Canada est «une clef pour ouvrir un espace où rêver le théâtre, un outil nécessaire pour rêver la rencontre entre culture et éducation, ce qui reste un grand signe de santé pour une société.»
«Il est important que nos jeunes découvrent la richesse de notre culture, une fenêtre vers l’extérieur et aussi vers notre intérieur», avait préalablement déclaré la conseillère de Saint-Martin responsable des dossiers culturels à la Ville de Laval, Aline Dib.
«Il faut vraiment encourager les sorties culturelles permettant souvent de se créer une personnalité, de se créer nous-mêmes», a poursuivi Sylvie Lessard, directrice générale de la RTA, en notant la centaine d’ateliers offerts aux jeunes jusqu’au 28 avril et soulignant la forte présence internationale.
Le Théâtre Sorano de Toulouse, la Maison de la Jeunesse et de la culture de Rodez, le Théâtre Albare de Ganges, la Scène Nationale D’Albi, L’Astrolab de Figeac, la Maison du Peuple de Millau et Am Stram Gram de Genève seront ainsi du rendez-vous 2018.
Enjeux sociaux
Le spectacle d’ouverture Muliats (Montréal en langue innu) s’est déroulé dans un Théâtre des Muses quasi rempli à pleine capacité malgré le cocktail météo explosif qui sévissait à l’extérieur.
La présence de la jeune comédienne en pleine ascension Natasha Kanapé Fontaine aux côtés de ses collègues Charles Bender, Marco Collin et Christophe Payeur expliquait probablement une bonne partie de ce succès apprécié après l’annulation des représentations scolaires prévues en matinée.
Dès le départ, les tambours et chants de gorge traditionnels vite tassés par de forts rythmes électroniques ont donné le ton. La pièce s’est amorcée sur une confrontation entre deux frères, l’aîné usant de la langue des ancêtres et le cadet lui répondant en français, avant de quitter pour la métropole québécoise.
À son arrivée, Shaniss découvre avec excitation le tumulte du centre-ville avant de buter sur un itinérant autochtone, illustrant la dure réalité quotidienne de certains exilés. Plus tard, il vivra un choc culturel et social avec son colocataire Christophe, un Montréalais d’origine.
«Le racisme, c’est de l’ignorance. Pire encore, le racisme, c’est de l’ignorance qui essaie de se faire passer pour de l’information», finit par affirmer le jeune autochtone.
«On a beau vivre au Québec, on ne connaît les langues innu, huron-wendate, atikamew, abénaquis et autres, d’ajouter Sylvie Lessard. Pourtant, au-delà de nos préjugés, on s’aperçoit qu’on partage de nombreuses préoccupations sociales communes. De prendre le thé du Labrador en fin d’événement, de concrétiser ainsi la rencontre est en ligne directe avec la mission de notre festival.»
Programmation
Les compagnies lavalloises du Théâtre Bluff, qui est à l’origine de la RTA, et du Théâtre Incliné seront aussi de l’aventure avec leurs plus récentes productions.
En tout, neuf spectacles seront présentés en deux semaines, en plus des parties de la ligue d’improvisation (LIRTA) existant depuis 16 ans et regroupant une vingtaine d’écoles secondaires. Les matchs des étoiles et grandes finales auront lieu les 27 et 28 avril à la MDA.
«Nous axerons également nos activités autour du numérique et de la médiation culturelle, sans oublier, surtout, le spectacle Jeunesse en création, dont le volet Extrêm’Ados, de préciser Sylvie Lessard. Un metteur en scène créera un objet théâtral en 24 heures seulement avec un groupe de jeunes qu’il ne connaît pas.»
Information sur la 22e Rencontre Théâtre Ados: 450 687-5654 ou www.rtados.qc.ca.