En participant à la finale olympique par équipe lundi soir, les Lavallois Félix Dolci et William Émard, ainsi que leurs coéquipiers René Cournoyer, Samuel Zakutney et le substitut Zachary Clay, ont atteint leur objectif mais sont restés sur leur faim.
L’Équipe canadienne a conclu le concours au huitième et dernier rang. L’épreuve a été remportée de façon spectaculaire par les Japonais.
La Chine semblait se diriger vers la première marche du podium avant son dernier appareil, sauf que Su Weide a raté sa prestation à la barre fixe, ce qui a permis au Japon de se faufiler devant la Chine. Les représentants des États-Unis sont montés sur la troisième marche du podium.
«Une fois rendu en finale, on en veut tout le temps plus. On souhaite progresser et avancer, a reconnu le Vimontois William Émard, par voie de communiqué. On a déjà fait un pas dans la bonne direction, car nous n’étions pas qualifiés aux derniers Jeux et là nous avons fait la finale et nous sommes dans le Top-8 mondial. On a montré que nous n’étions pas un One Hit Wonder. Nous avons quatre ans pour revenir plus forts et améliorer notre classement. »
«Ce sont 18 routines qui doivent être exécutées à la perfection et nous en avons fait 16 excellente et ce sont deux routines qui nous ont coûté énormément de points et notre classement», a ajouté Cournoyer dans la même communication aux médias.
Sa prestation au cheval d’arçons, l’agrès qui lui a donné le plus de fil à retordre cette semaine, a été une des deux sorties qui a fait mal au pointage canadien.
Le Repentignois a eu de la difficulté à demeurer en équilibre sur les mains et a dû poser pied au sol. Il est remonté sur le cheval pour terminer sa routine, mais son pointage en a écopé.
«On a super bien commencé la compétition et ça laissait miroiter ce que nous pouvions faire. Nous étions sixièmes et je savais que je devais réussir la routine pour ne pas affecter l’équipe. J’ai probablement mal géré cette pression-là et cela a fait en sorte que j’ai sous-performé. »
Le Canada est passé au huitième rang après ce cinquième et avant-appareil.
Félix Dolci avait soif de résultats en arrivant à Paris et il n’a pu la combler parce que les blessures font partie de son quotidien depuis un moment déjà. L’athlète de Sainte-Rose adore la compétition, mais son corps lui a fait savoir qu’il y avait un prix à payer à avoir une fréquence de compétition élevée.
«C’est un défi à chaque jour. Chaque heure. Ça n’arrête pas et quand j’étire ça sur une trop longue période, ça devient très lourd et difficile et on voit ces objectifs-là s’éloigner. Je sais que j’en ai plus en moi que ce que j’ai montré à la journée des qualifs.»
Malgré son dos endolori, Dolci sera du concours multiple de mercredi, tout comme Cournoyer. (A.L.)