Autisme Laval s’est associé à la clinique dentaire Sourire solidaire pour créer une clinique multiservice pour les enfants autistes de Laval.
Sourire Solidaire est une clinique communautaire qui offre déjà des services adaptés aux enfants à besoins particuliers.
Avec l’expertise d’Autisme Laval, la clinique pourra désormais offrir des soins plus spécifiques à cette clientèle.
Particularité: la clinique dentaire sera la porte d’entrée vers d’autres professionnels certifiés «Ami des TSA (trouble du spectre de l’autisme)».
Soins variés
Le déploiement complet de la clinique prévu en 2024 pourra bénéficier aux enfants autistes entre 0 et 6 ans.
Il y a beaucoup de besoins dans cette clientèle, explique le directeur général et fondateur d’Autisme Laval, Germain Lafrenière.
Depuis 28 ans, son organisme aide la population lavalloise avec un TSA avec divers programmes comme des activités adaptées et un camp de jour.
«À partir des soins dentaires ont va développer des services pour les personnes autistes et les envoyer vers d’autres services de santé sur le lieu ou par référence».
Autrement dit, après son rendez-vous chez le dentiste, l’enfant avec d’autres besoins de santé pourra avoir accès à d’autres professionnels comme des nutritionnistes, orthophonistes, physiothérapeutes et autres, pratiquement sans délais.
Offre spécifique
Ce service unique en son genre va permettre un meilleur accès aux soins aux personnes qui ont tendance à éviter ces interventions car non adaptées. Les professionnels formés par Autisme Laval vont s’attarder aux spécificités de ce groupe.
Souvent hypersensibles, inconfortables au toucher ou ayant des difficultés de communication, les personnes autistes peuvent trouver les rendez-vous de santé pénibles.
Pour une extraction de dent par exemple, certains enfants pensent qu’on leur arrache une partie du corps qui leur est essentiel. «Il faut avoir des sessions pour leur montrer les instruments, leur expliquer ce qui se passe, faire des essais et démonstrations», précise M. Lafrenière.
Dans une salle d’attente, «ils ne peuvent pas attendre, sinon ils vont se désorganiser», ajoute-t-il.
2% de la population est autiste. «Ils ont les mêmes besoins que tout le monde dans la vie, mais il faut un accueil proportionnel à ces personnes-là», explique M. Lafrenière.
L’accès aux soins «empêche de développer d’autres maladies, soutient M. Lafrenière, la bouche, est l’entrée de tous les microbes dans le corps, donc si on peut leur donner une hygiène buccale, ça va les aider pour tout le reste de leur santé».
Le plus gros défi de cette initiative est de former tout le monde. «Ça prend du temps. Il faut qu’il libère toute son équipe», précise M. Lafrenière, car tout le monde, des employés à l’entrée aux professionnels, doit savoir comment réagir à cette clientèle.