Face à la hausse du coût du panier d’épicerie et aux récents reportages démontrant que des milliers d’enfants québécois ne mangent pas à leur faim à l’école, le Parti Québécois (PQ) propose la mise en place d’un service alimentaire universel de qualité pour tous les enfants du primaire.
«L’objectif est simple: zéro ventre vide, a déclaré d’emblée Paul St-Pierre Plamondon, par voie de communiqué. Dans une société développée et riche comme la nôtre, aucun jeune ne devrait aller à l’école sans manger à sa faim, au point de n’être pas capable de se concentrer et de s’appliquer correctement en classe. Pour tous ceux qui le souhaitent et qui le désirent, des dîners et des collations devraient être disponibles dans toutes les écoles du Québec.»
Le service serait accessible à tous, peu importe le statut social.
États-Unis
Le PQ est d’avis qu’il y a présentement une belle opportunité d’adopter un tel programme, notamment puisque certains États américains ont agi dans les derniers jours.
«Je regarde au Minnesota, où l’on vient tout juste d’adopter une loi garantissant un déjeuner gratuit et un lunch à tous les étudiants, peu importe le revenu de leurs parents, a poursuivi le chef péquiste, dans la même communication aux médias. C’est également le cas en Californie, au Colorado et dans le Maine. Il y a là de beaux exemples afin de nous inspirer au Québec, surtout quand on sait que nos voisins du Sud ont moins tendance à créer des programmes sociaux que nous. Ce qui est aussi clair, c’est que les coûts de cette mesure seront largement compensés par les gains collectifs en réussite scolaire.»
Enjeu de longue date
Paul St-Pierre Plamondon a également tenu à rappeler que c’est un enjeu que défend le parti politique depuis de nombreuses années et qu’il souhaite maintenant voir se concrétiser.
«Lors de la campagne de 2018, certains avaient un peu trouvé ça particulier que l’on propose des lunchs pour les enfants à l’école, de témoigner le député de Camille-Laurin. C’était une bonne proposition à l’époque et je pense que le temps nous donne encore davantage raison, puisque le nombre d’enfants ayant le ventre vide à l’école au Québec est encore significatif et se compte par milliers. C’est sans mentionner les nombreux cas de malnutrition ou de repas tout simplement insuffisants, ou même de nourriture avariée. Nous devons agir rapidement puisque cela est indigne du Québec de 2023. Cela représente également une belle opportunité de mettre de l’avant des produits québécois en priorité.» (C.P./IJL)