Le 20 février dernier en avant-midi, un citoyen a appelé au bureau du maire de Laval, Stéphane Boyer, proférant des menaces de mort sur la boîte vocale.
Un employé du cabinet politique a aussitôt signalé l’événement au 911, confirme le Service de police de Laval (SPL).
Le message s’adressait à «l’administration du maire, mais ne visait personne en particulier», indique l’agente aux Affaires publiques Erika Landry dans un échange de courriel, le 26 février.
Suspect arrêté
«La prise en charge rapide du dossier par les agents patrouilleurs, et ensuite l’escouades des crimes contre la personne, aura permis une identification et une arrestation dans les heures suivantes», poursuit Mme Landry.
Le suspect, un Lavallois âgé de 58 ans, a été conduit au quartier de détention où il a été rencontré par des enquêteurs. «Il est accusé d’avoir proféré une menace de mort ou [une menace] de causer des lésions corporelles aux individus travaillants à l’administration de la Ville de Laval.»
Le prévenu a comparu devant la Cour du Québec avant d’être libéré le 21 février avec une série de conditions à respecter. Le dossier reviendra devant le tribunal le mardi 30 avril prochain.
Il s’agissait d’une première intervention du genre impliquant le bureau du maire, précise la porte-parole du SPL.
Temps difficiles pour les élus
Deux jours suivant cet événement, le 22 février, la démission surprise de la mairesse de Gatineau, France Bélisle, créait une onde de choc dans le monde municipal.
Celle qui avait déjà fait l’objet de menaces de mort dénonçait le climat «hostile» dans lequel se pratique la politique municipale au Québec.
Exercée à répétition aussi bien par ses pairs que par des citoyens, l’intimidation qui a amené France Bélisle à renoncer à sa charge publique est un mal répandu comme en témoignent les quelque 800 élu(e)s municipaux qui ont quitté leurs fonctions depuis les dernières élections municipales, en novembre 2021.
Une situation qui préoccupe évidemment l’Union des municipalités du Québec (UMQ), qui mettait en place un comité sur la démocratie municipale en début d’année.