La vigilance d’une citoyenne a permis de limiter les dégâts dans le marais situé au quadrant nord-ouest des boulevards St-Martin et Chomedey, alors qu’un concessionnaire automobile avait entrepris de remblayer le milieu humide pour agrandir son aire de stationnement.
À la suite d’un signalement à la Ville, des inspecteurs en environnement et urbanisme ont été dépêchés le 5 juin pour constater des travaux d’aménagement et de remblais sans permis sur les lots voisinant l’arrière du concessionnaire HGrégoire Infiniti Laval, situé au 1950, Chomedey, dont il est propriétaire.
L’infraction lui a valu une amende de 868 $.
Erreur humaine et correctifs
Également alerté, le ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC) confirme que ces activités de remblayage sur une superficie d’environ 120 mètres carrés ont été effectuées sans certificat d’autorisation, nécessaire en vertu de l’article 22 de la Loi sur la qualité de l’environnement.
«Un avis de non-conformité a été transmis le 10 juillet au responsable des travaux réalisés sans autorisation et il a été demandé qu’un plan de correctifs soit présenté au Ministère pour corriger la situation», a indiqué Clément Falardeau, relationniste à la Direction des communications du MDDELCC.
Le concessionnaire automobile avait jusqu’au 13 août pour signifier aux autorités ministérielles un plan de mesures visant la restauration des lieux, ce qu’il a fait.
Dans un courriel adressé au Courrier Laval, HGrégoire Infiniti indique avoir déjà reçu l’accusé de réception du Ministère et travailler avec lui à la liste finale des travaux à exécuter pour remettre la partie remblayée du marais dans son état initial.
«HGrégoire accorde une grande importance à la question du respect de l’environnement et ce manquement est une erreur humaine (sans intention de causer du tort à l’environnement), peut-on y lire. Dès que nous avons pris connaissance de ce problème, nous nous sommes assurés de corriger la situation.»
Amendes insuffisantes
«Le Ministère évalue présentement les actions à poser, en conformité avec la Directive sur le traitement des manquements», avait préalablement expliqué M. Falardeau, ajoutant qu’aucun recours prévu à la Loi sur la qualité de l’environnement n’était écarté.
Selon Guy Garand, du Conseil régional de l’environnement (CRE) de Laval, le gouvernement doit non seulement sévir, mais imposer les amendes les plus sévères en pareille matière.
«Le Ministère doit donner un coup de semonce pour envoyer un signal clair, dit-il. On est en déficit de milieux humides, on n’a plus le droit d’en perdre.»
M. Garand estime à 6,5 hectares la superficie de ce marais arborescent abritant entre autres espaces fauniques la sauvagine au cœur de Chomedey.