La Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) a adopté une résolution faisant passer le montant de la taxe sur l’immatriculation perçue sur les véhicules de promenades immatriculés dans le Grand Montréal à 150$.
Celle-ci entrera en vigueur à compter du 1er janvier 2025 sous réserve d’une contribution financière additionnelle du gouvernement du Québec.
La CMM estime que cette décision permettra d’assurer le maintien des services actuels.
«Considérant que la contribution gouvernementale évoquée publiquement par la ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault, tournerait autour de 200 M$ pour l’exercice 2025, une baisse de 38 M$ par rapport à l’aide pour 2024 qui était déjà loin de répondre aux besoins, cette mesure vise à combler le manque à gagner pour boucler le cadre financier estimé à 561 M$», peut-on lire par communiqué.
En effet, on prévoit que le résiduel de 361 M$ sera épongé par cette taxe sur l’immatriculation, une mesure désormais offerte à l’ensemble des municipalités québécoises.
Rappelons que la taxe sur l’immatriculation des véhicules de promenade a été recommandée par la commission du transport de la CMM en février 2019. À ce moment, on estimait qu’elle permettait «de répondre à la fois à cet objectif et aux besoins de la population en matière de mobilité durable, tout en contribuant à la baisse des émissions de GES et de la congestion routière».
Perçue sur le territoire de l’agglomération de Montréal depuis 2011, celle-ci a été élargie à l’ensemble des municipalités de la CMM et de la Ville de Saint-Jérôme l’an dernier et s’établissait à 59$.
Beaucoup à faire
Bien que la situation soit en voie d’être réglée pour 2025, la CMM note que l’avenir du transport collectif est loin d’être assuré et que les défis demeurent importants pour les prochaines années.
Le manque à gagner pour 2026, 2027 et 2028 se chiffrerait respectivement à 604,6 M$, 670,4 M$ et 697,8 M$.
Une rencontre a d’ailleurs été organisée, le vendredi 24 mai, en compagnie de la ministre Guilbault afin d’établir certaines mesures d’optimisation.
«L’ouverture démontrée par la ministre laisse entrevoir de possibles avancées en ce sens, précise la CMM dans son communiqué. Les conclusions […] du Chantier sur le financement de la mobilité durable devraient également permettre d’identifier des pistes de financement afin de répondre à la diminution prévisible des revenus issus de la taxe sur les carburants en raison de l’électrification des transports.» (N.P)