Essentiellement, les interventions tournaient autour d’une lettre reçue par la poste, le mois dernier, sommant les destinataires à se «conformer à la réglementation en vigueur sous peine de vous exposer à des amendes variant de 200 à 1000 $, et ce, sans préavis».
Cette lettre, signée de la main du chef de division Programme et inspection au Service de l’urbanisme, Patrick Marc-Aurèle, aurait été expédiée aux milliers des Lavallois pris en défaut, l’hiver dernier.
On se rappellera que l’administration Demers avait distribué en 2014-2015 quantités de billets de courtoisie, exhortant des propriétaires d’abris d’auto à rendre leur installation conforme à la réglementation municipale. Considérant qu’elle n’avait jamais vraiment fait appliquer le règlement, la Ville avait mené une vaste campagne de sensibilisation auprès de ces citoyens.
Deux poids deux mesures
Dans sa communication écrite, la Ville fait valoir que le dégagement minimal de 24 pouces du trottoir «a pour but de faciliter le déneigement, la collecte d’ordures et de recyclage et d’éviter certains bris à la propriété privée».
Cette norme a été vivement contestée par Robert Perrin lors de l’assemblée municipale du 6 octobre, où il a précisé que son abri fixé à 18 pouces de la voie publique n’a jamais posé problème en 30 ans d’usage.
«Je comprends mal le règlement de deux pieds pour les abris temporaires, alors que la Ville est en infraction à des centaines et des centaines d’endroits», a-t-il lancé avant d’enchaîner les exemples.
Selon ce citoyen, la très grande majorité des abribus serait implantée à un pied du trottoir. Idem pour les panneaux de signalisation interdisant le stationnement. M. Perrin a également cité les lampadaires de rue qui, soutient-il, se trouveraient pour la plupart à six pouces, et ce, quand ils ne sont pas directement sur le trottoir. Jusqu’aux paniers à ordures près des abribus qui seraient à deux pouces du trottoir, a-t-il ajouté.
Le maire Marc Demers s’en est tenu à rappeler que les installations d’abri d’auto temporaires non conformes «nuisent énormément au déneigement et avaient donné lieu à toute sortes de réclamations et de problèmes» dans le passé.
Bref, c’est par souci d’économie, d’efficacité et de sécurité que la norme prescrite de 24 pouces doit être appliquée, a terminé M. Demers, précisant que 80 % des Lavallois en défaut l’an dernier avaient régularisé leur situation.