Un sondage de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) a dévoilé que 46% des propriétaires de PME estime que le manque d’employés représente un risque à court (6%) et moyen (40%) terme pour leur entreprise.
Il s’agit d’une amélioration par rapport à 2021, puisque 12% considéraient qu’il s’agissait d’un enjeu à court terme à ce moment, tandis que 45% anticipaient une problématique à moyen terme.
«On peut voir ici les effets positifs du travail des PME pour faire face à cet enjeu ainsi que les retombées des programmes gouvernementaux, note François Vincent, vice-président pour le Québec à la FCEI, par communiqué. L’enjeu reste de taille et urgent pour notre économie. Il faut poursuivre et accentuer les efforts.»
Frein
Le rapport de la FCEI illustre que la pénurie de main-d’œuvre demeure un frein majeur pour 85% des PME québécoises. 60% manque d’employés et 25% ont tous leur effectif, mais subissent des coûts supplémentaires importants.
Pour l’instant, les postes à temps plein sont les plus durs à combler. 80% des entreprises cherchent actuellement des employés de productions et de métiers spécialisés, contre 61% en 2021. Pour le personnel technique ou administratif à temps plein, le taux a bondi de 38 à 50% en 2 ans.
46% des PME se disent plutôt à la recherche de personnel de vente, tandis que 34% veulent combler des postes de cadres et gestionnaires.
«Ce ne sont pas les opportunités qui manquent pour les PME dans les régions du Québec, mais bien le manque de candidats à temps plein pour leur permettre de croître davantage, poursuit M. Vincent. Les contraintes sont encore nombreuses, comme la difficulté de trouver des candidats aux compétences répondants à leurs besoins, la difficulté des petites entreprises de répondre aux attentes des candidats ou encore la concurrence.»
Interventions nécessaires
Les propriétaires de PME estiment d’ailleurs que le gouvernement du Québec doit se pencher sur certaines priorités.
Cela touche notamment l’augmentation des crédits d’impôt pour offrir de meilleures conditions de travail (55%), la réduction des taxes et impôts pour les PME (55%), la bonification des crédits d’impôt destinée aux particuliers (42%) et la facilitation du recrutement en réduisant les délais de traitement des demandes d’embauche (39%).
35% des PME aimeraient aussi avoir de l’aide pour trouver des candidats dans la région visée, ainsi que voir la création de programmes pilotes pour accélérer l’immigration dans les secteurs économiques touchés par des pénuries de main-d’œuvre. (N.P.)