Afin de favoriser l’intégration à l’emploi des élèves avec un trouble langagier, cinq enseignantes de l’école secondaire Horizon-Jeunesse ouvrent l’espace MC2, un café créé pour soutenir l’inclusion sociale et promouvoir la saine alimentation.
«On avait le goût d’aller plus loin en ouvrant un café étudiant, explique l’enseignante Martine Sauvé. L’espace MC2 est un endroit idéal pour favoriser les stages à l’interne et aider les élèves qui ont de la difficulté à se trouver un emploi.»
Inclusion
L’espace est conçu pour développer des compétences de travail et briser l’isolement de jeunes adultes distincts en créant des emplois durables adaptés à leurs difficultés.
«Ça fait six ou sept ans que j’avais une coopérative de vente d’aliments, raconte Mme Sauvé, une résidente de Duvernay. Avec mes étudiants, on cuisinait des repas qu’on vendait à plusieurs endroits.»
L’espace MC2 permet aux élèves ayant un trouble du langage (dysphasie) d’expérimenter les différentes facettes du marché du travail comme la vente, la cuisine, ainsi que les notions d’hygiène et de salubrité.
«On a eu l’appui de la direction dès le début du projet, commente-t-elle. On encourage ces élèves, mais aussi les classes ayant un trouble du spectre de l’autisme (TSA) qui participent à la production des aliments.»
Enseignantes dévouées
Les enseignantes de l’école Horizon-Jeunesse ont gagné plusieurs prix ces dernières années, dont le prix d’innovation sociale de Laval, ville nourricière et la bourse OSEntreprendre d’entrepreneuriat scolaire au secondaire.
Elles ont donc autofinancé le projet dans son entièreté.
«À long terme, notre idée est de créer un organisme sans but lucratif (OBNL) pour pouvoir embaucher nos élèves, avoir un chef ainsi qu’ouvrir plus de points de service», affirme Martine Sauvé.
Entraide
L’espace MC2 a été officiellement lancé il y a quelques semaines, mais le comptoir d’alimentaire fonctionne depuis février 2019.
Un autre comptoir a aussi ouvert dans la dernière année, au bureau de la Commission scolaire de Laval.
«Au début, on a décidé de jumeler mon projet de traiteur avec le magasin scolaire d’un de mes collègues, commente-t-elle. De cette manière, on a commencé à créer des partenariats. Il y a d’autres écoles qui préparent des sandwichs ou muffins dans leur coin et nous les vendent.»
Les élèves ont la chance de combiner plaisir et apprentissage. Pour certains, leur implication est considérée comme un stage en milieu professionnel, à raison de trois jours semaine.
Pour d’autres, il s’agit d’utiliser leur talent pour coudre des sacs ou faire cuire des pâtisseries.
«C’était stressant pour moi l’autre stage, raconte Maël, élève du programme PFAE. On dirait qu’ici, je suis plus à l’aise avec les tâches qui me sont assignées et le service à la clientèle.»
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