Un avis de proposition visant à établir la rémunération globale maximum du maire de Laval a été déposé au dernier conseil municipal par le conseiller de l’opposition officielle, Claude Larochelle.
À défaut d’être débattue séance tenante tel qu’il l’aurait souhaité, sa proposition – si elle est appuyée par un élu de la seconde opposition – sera discutée et votée à la séance du conseil de juin.
Plus tôt en soirée, le chef de Parti Laval, Michel Trottier, était revenu sur la hausse salariale de 28 % [rendue publique le 18 avril] dont le maire Demers a bénéficié en 2018 à la suite du déplafonnement des salaires des élus municipaux voté par le gouvernement Couillard dans le cadre du projet de loi 122.
En clair, le salaire du maire a bondi de 170 000 à 217 000 $, ce qui a soulevé l’ire du chef de l’opposition officielle.
«En bon gestionnaire, les maires de Montréal, Québec et Gatineau ont légiféré localement afin de maintenir [un] plafond dans leur ville respective, a lancé M. Trottier. Intégrité, respect et transparence ont été à la base de leur décision. Donc, eux ont décidé de ne pas piger dans le plat de bonbons. […] C’est pour ça que le maire de Laval est maintenant le 2e mieux payé du Québec [derrière] la mairesse de Longueuil qui a fait la même chose.»
Deux versions
Le maire Demers affirme pour sa part que son augmentation de 45 000 $ par année est à coût nul pour les Lavallois. «Avant le déplafonnement, je coûtais à Ville de Laval 133 000 $ et je coûte toujours 133 000 à la Ville», a-t-il mentionné en parlant de son salaire de base auquel s’ajoute une allocation de dépenses de 16 767 $. C’est à la CMM [Communauté métropolitaine de Montréal] et à l’ARTM [Autorité régionale de transport métropolitain] que ça coûte plus cher.»
Le chef de l’opposition officielle l’a contredit, affirmant que lorsque le salaire du maire était plafonné, l’excédent provenant des émoluments versés par les instances suprarégionales étaient déduits de la rémunération imputable à la Ville. Ce qu’a aussitôt démenti Marc Demers.
Enfin, quand on lui reproche de gagner davantage que la mairesse de la métropole et le maire de la capitale nationale, le maire Demers répond que son salaire de base est inférieur à celui de ses vis-à-vis de Québec (158 000 $), Longueuil (151 000 $), Sherbrooke (144 000 $) et Gatineau (143 000 $).