Un sondage mené par Léger pour Transplant Québec a dévoilé que plus de trois Québécois sur quatre sont favorables à ce que la province se dote d’une loi spécifique et complète en matière de don d’organes et de transplantation.
«Nous constatons un fort appui de la population quant à la nécessité de procéder à une réforme du don d’organes, notamment par l’adoption d’une loi spécifique et complète en la matière, précise Martine Bouchard, directrice générale de Transplant Québec, par communiqué. Ces résultats donnent aux parlementaires les coudées franches pour poursuivre le travail déjà bien amorcé et procéder rapidement à l’adoption d’une loi afin que nous puissions sauver plus des vies.»
Notons que ce sondage est dévoilé à l’occasion de la Semaine nationale du don d’organes et de tissus qui se tiendra du 21 au 27 avril.
Améliorer la performance
En plus de démontrer l’appui significatif de la population à l’adoption d’une loi, les résultats obtenus par le sondage témoignent également que les répondants voient d’un bon œil le déploiement d’un éventail de mesures pour améliorer la performance du Québec.
Parmi les éléments ayant été ciblés comme prioritaires par les répondants, trois d’entre eux se démarquent, soient les possibilités de :
Développer plus d’activités d’information, de sensibilisation et de promotion au sujet du don d’organes (47%);
Mettre en place le consentement présumé en don d’organes (45%);
Mettre en place un guichet unique (un seul registre de consentement) et accessible à tous pour faire connaitre son consentement au don d’organes (41%).
Les répondants sont par ailleurs d’avis que d’autres éléments doivent être considérés, tels que prévoir une formation en milieu scolaire afin de permettre aux élèves de se familiariser avec le don d’organes, identifier un organisme responsable et imputable en don d’organes, ainsi que rendre obligatoire une formation sur le don d’organes pour les professionnels de la santé.
«Le processus de don d’organes et de transplantation est éminemment complexe et ces données en témoignent puisqu’on y constate que la population souhaite qu’un projet de loi contienne plusieurs mesures concrètes, au-delà de la question du consentement», ajoute la directrice générale de Transplant Québec.
Par ailleurs, les résultats du sondage Léger font écho aux 12 recommandations présentées par Transplant Québec en commission parlementaire le 31 janvier dernier. Celles-ci sont articulées autour de quatre axes d’intervention, soit l’organisation du don, les processus et les leviers, la formation des professionnels de la santé, le respect des dernières volontés puis le consentement.
«Transplant Québec souhaite activement contribuer au travail entamé par les parlementaires. Nous devons le faire, pour tous ces patients encore en attente d’un organe, pour tous les donneurs décédés et leurs familles. Nous avons le devoir de faire mieux parce qu’il est possible de faire mieux», conclut Martine Bouchard. (N.P)