Deux compagnies lavalloises de danse folklorique, les Pieds Légers et les Bons Diables, ont décidé de s’unir pour ne former désormais qu’un seul groupe: Tissés Serrés.
La directrice générale de Tissés Serrés, Charlotte Kelly, soutient que les deux organismes ont pu coexister sur le territoire de la ville de Laval pendant plusieurs années.
«On trouvait que c’était un peu bizarre d’avoir deux organismes qui avaient sensiblement la même mission et les mêmes objectifs, raconte-t-elle. Depuis trois ans maintenant, on avait, à la demande des danseurs de chacune des troupes, amorcé les démarches de rapprochement entre les deux organismes dans un but de fusion, afin de supprimer l’effet de compétition.»
Collaboration
Avec des valeurs et objectifs semblables, plusieurs travaux d’équipe ont été réalisés avec la collaboration des deux groupes, même si la fusion n’est officielle que depuis cet automne.
«Ça faisait déjà un an qu’on avait décidé de fusionner nos activités [et qu’elles] étaient offertes conjointement, ajoute Charlotte Kelly. On avait déjà appris à travailler ensemble à ce moment.»
Ayant de grandes aspirations pour Tissés Serrés, Mme Kelly pense que la danse traditionnelle va prendre de plus en plus de sa place dans l’espace public et que ça permettra de retrouver le contact avec la population après les deux dernières années marquées par la pandémie de la Covid-19.
«On va solidifier l’organisme et l’on va prendre notre place un peu plus à Laval, que ce soit dans les animations scolaires, camps de jour où lors d’événements comme la Saint-Jean, affirme également la directrice générale. On a envie de développer de nouveaux projets comme celui de documentation des répertoires culturels de nos danses à l’intérieur d’une série vidéo, accessible aussi au grand public.»
Transmetteur générationnel
Selon Charlotte Kelly, la danse traditionnelle devra être transmise à la prochaine génération pour être réinterprétée et reproduite.
«Malgré le fait qu’on est inondé de culture américaine et anglaise dans nos radios et notre culture, le «Trad» [danse traditionnelle] est une activité sociale pas nécessairement performative: c’est l’aspect social qui fait vraiment partie des valeurs qu’on a.»
En faisant la promotion de la danse traditionnelle québécoise auprès de la population lavalloise, Mme Kelly espère ramener un peu de joie en partageant sa passion.
«J’ai aussi observé des veillées de danse qui ne se font pas nécessairement chez nous: je n’ai jamais vu quelqu’un écouter de la musique traditionnelle fâchée, souligne-t-elle. C’est quelque chose qui vient nous chercher assez profondément, parce que c’est du patrimoine.»
Le prochain événement de Tissés Serrés en sol lavallois est prévu pour le printemps prochain, soit son spectacle annuel présenté les 20 et 21 mai 2022 à la Maison des arts de Laval.