La Ville de Laval a rendu hommage aux victimes lavalloises de la pandémie de la COVID-19 dans le cadre d’une cérémonie de commémoration tenue jeudi.
Celle-ci avait lieu en mode virtuel sur le site web de la Ville. Elle se déroulait en présence de Marc Demers, maire de Laval, et Benoit Charrette, ministre responsable de la région de Laval
«Au nom des 876 victimes lavalloises de la pandémie, nous nous arrêtons afin de penser aux proches aidants, ainsi qu’aux employés et bénévoles des organismes communautaires qui ont fait du travail formidable en première ligue, a mentionné M. Demers. Nous pensons à vous. Nous vous levons notre chapeau, parce que vous avez fait un travail essentiel depuis plus d’un an aux risques et périls de votre santé.»
«On ne peut pas penser autrement qu’aux familles qui, dans bien des cas, n’ont pas pu vivre un deuil comme on a l’habitude de le vivre, a ajouté M. Charrette. C’est un processus important dans une vie et malheureusement, pour plusieurs, ça a été bouleversé compte tenu des circonstances.»
Milieu de la santé
Le Dr Jean-Pierre Trépanier, directeur de la santé publique de Laval, et Christian Gagné, président-directeur général du Centre intégré de santé et de services sociaux de Laval ont également tenu à souligner les efforts des travailleurs de la santé qui sont au front depuis un an.
«Tout ce personnel a été au front et a rencontré cette épreuve de plein fouet, a soutenu M. Gagné. Il ne faut pas les oublier ces gens-là. […] Ils ont fait preuve de courage, de force, d’adaptation, de détermination, de compassion et d’endurance. Cette résilience nous permet aujourd’hui de retrouver un certain équilibre.»
Il a ajouté qu’il faut aussi penser aux citoyens qui ont été touchés par la COVID-19 et qui ont réussi à s’en sortir, car ceux-ci peuvent toujours en vivre les séquelles.
De son côté, Mary-Sylvia Gédéon, infirmière et cheffe d’unité au Centre d’hébergement et de soins longue durée de Sainte-Dorothée, a livré un vibrant hommage à ses collègues et aux familles des victimes.
«J’ai ressenti cette souffrance et cette impuissance face à la mort précipitée de plusieurs de vos proches causée par ce virus, a-t-elle lancé à son tour de parole. Cet ennemi sans scrupules nous a arraché des êtres chers. Pour vous, vos parents, et, pour nous, des résidents auxquels nous étions profondément attachés. Il étaient également un peu comme des membres de notre famille, tout comme vous les proches aidants.»
Elle a d’ailleurs tenu à terminer son allocution sur une note encourageante en mentionnant que «la peur est présente, mais que l’espoir est plus grand».