En passant devant l’École primaire Demers vers le début et la fin des classes, située au 155, rue Deslauriers, les enfants, parents et automobilistes ont pu fait la connaissance de Jean Daniel, voisin bénévole qui était présent beau et mauvais temps pour gérer la circulation.
Privé de ses activités quotidienne pendant la pandémie, l’homme de 78 ans cherchait une manière de redonner à Sainte-Rose, quartier dans lequel il a grandi et où il vient de se réinstaller après plusieurs années d’absence.
Alerté par les concerts de klaxon répétitifs devant l’école, alors que des voitures passaient malgré les pancartes clignotantes des autobus scolaires, le Lavallois a rencontré la directrice, qui l’a accueilli «les bras ouverts», afin de proposer son aide pour assurer la sécurité des élèves.
«Il n’est pas brigadier, mais voyant le manque de respect des automobilistes face aux feux clignotants, il s’est gracieusement offert pour nous aider», souligne Isabelle Laure Morin, directrice de l’École Demers.
Ainsi, muni de sa pancarte «Arrêt» et vêtu d’un gilet de sécurité, Jean Daniel a veillé au respect du code de la route deux fois par jour, matin et soir, et ce, tout au long de l’année scolaire.
«Vu que je suis quand même un lève-tôt, ça ne me dérangeait pas», confie-t-il, en riant.
Bravant le vent, pluie, neige et grésil, les seules conditions qui auraient pu freiner la générosité du bénévole ce sont les orages.
Dévouement
Dans les premiers temps, Jean Daniel a rencontré de nombreux réfractaires à sa présence.
«Je me suis fait insulter à plusieurs reprises parce que j’étais là et que je les empêchais de passer», partage-t-il.
Toutefois, au fil des semaines, les automobilistes se sont résolus à trouver de nouvelles alternatives pour traverser le quartier.
«Je comprends que si on était devant un feu de circulation qui durait 10 minutes, on serait tenté de passer dessus, constate le bénévole. Mais là, il est question de la sécurité des enfants et des parents. C’est non négociable.»
Plusieurs parents l’ont d’ailleurs remercié pour son dévouement, leur assurant ainsi une plus grande sérénité d’esprit.
Grâce à son initiative, celui qui a enseigné 30 ans à l’École Curé-Antoine-Labelle espère encourager d’autres adultes avec du temps libre à venir en aide aux élèves, membres enseignants et directions.
L’année prochaine, «si les conditions sont là, j’y retournerai», conclut Jean Daniel, content de pouvoir faire une différence.