À la suite du temps des Fêtes, le gouvernement du Québec présente les résultats des tests de qualité de l’air effectués dans 330 écoles de la province, dont 5 relevant du Centre de services scolaire (CSS) de Laval.
Les tests effectués dans ceux-ci se faisaient au sein de quatre classes à différentes périodes d’occupation dans la journée, ce qui permettait de dresser un premier portrait général de la qualité de l’air.
Quatre établissements ont présenté des résultats satisfaisants, soit les Centres de formation le Tremplin et le Chantier (édifice le Charpentier), l’école primaire l’Escale, ainsi que l’École d’éducation internationale de Laval.
À l’inverse, l’école secondaire Mont-de-La Salle avait des locaux qui présentaient un taux moyen de dioxyde de carbone plus élevé que ce qui est autorisé dans le milieu scolaire, soit 1000 ppm (particules par millions).
Il n’était pas possible d’offrir une ventilation supplémentaire dans ces locaux, ce qui a forcé l’organisation scolaire à relocaliser les élèves qui les utilisaient vers d’autres espaces. Diverses mesures ont également été mises en place. Les parents et employés ont ensuite été avisés de la situation.
Le CSS de Laval ajoute que les travaux d’échantillonnage, afin de mesurer les taux de dioxyde de carbone dans l’ensemble de ses établissements, ont débuté. Il est toutefois encore trop tôt pour établir un portrait global des installations.
Rappelons que le taux moyen était de 804 ppm dans les écoles visées par les tests gouvernementaux. Toutefois, 3% des 1369 classes testées avaient révélé des résultats problématiques.
Jean-François Roberge, ministre de l’Éducation, avait aussi mentionné que le gouvernement provincial prévoyait effectuer des tests dans toutes les écoles du Québec pour évaluer le taux de dioxyde de carbone de celles-ci sous la recommandation de la santé publique.
Demandes syndicales
Par ailleurs, la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et l’ensemble de ses fédérations du réseau scolaire ont de nouveau pressé le gouvernement d’agir sur cette problématique en réclamant la mise en place de quatre mesures.
«Nous réclamons depuis des dizaines d’années que des actions soient prises pour assurer une meilleure qualité de l’air dans nos écoles et centres, mais en raison des politiques d’austérité, nous en sommes rendus à devoir ouvrir les fenêtres des classes en plein hiver, ce qui demeure inconcevable», a écrit Sonia Ethier, présidente de la CSQ, dans une lettre adressée à M. Roberge, Christian Dubé, ministre de la Santé et Horacio Arruda, directeur national de santé publique.
Les mesures exigées impliquent la fermeture immédiate des locaux non ventilés ne comportant pas de fenêtres, tels que les petits locaux de rencontre, tout en demandant de rendre le télétravail obligatoire si aucune solution de rechange n’est jugée sécuritaire.
L’organisation syndicale croit aussi que l’utilisation de purificateurs d’air comme solution d’appoint doit être prévue dans les locaux avec fenêtres, tout en s’assurant qu’ils soient installés par du personnel qualifié.
La constitution, à court terme, d’un registre complet des équipements, un calendrier détaillé et public de l’entretien et des tests effectués dans chaque établissement, ainsi que le retrait immédiat des femmes enceintes des établissements complètent les revendications de la CSQ.
La semaine dernière, la Fédération autonome de l’enseignement avait jugé le plan de ventilation du gouvernement provincial «insuffisant, incohérent et devant être bonifié, notamment en accélérant l’échéancier qui doit permettre d’effectuer les tests dans toutes les salles de classe du Québec».