La Confédération des syndicats nationaux (CSN) invite la population à boycotter Amazon à la suite de la fermeture de ses sept entrepôts au Québec.
Lors d’un point de presse tenu le 4 février, l’instance syndicale a de nouveau insister sur le fait que cette décision a pour but de freiner la campagne de syndicalisation qui était en cours à l’entrepôt DXT4 de Laval.
«Personne n’est dupe, dénonce Caroline Senneville, présidente de la CSN, par communiqué. La seule spécificité qui justifierait un modèle d’affaires unique au Québec réside dans la présence d’un syndicat et l’imminence d’une première convention collective, dont le contenu pourrait être tranché par un arbitre dès l’été 2025.»
La centrale syndicale exhorte également les gouvernements du Canada et du Québec, de même que les municipalités, les organismes publics et parapublics à cesser de s’approvisionner auprès d’Amazon. Elle souhaite aussi que ces instances mettent fin aux contrats d’infonuagique ou à toute autre forme de contrat avec la multinationale américaine et ses filiales.
Selon la CSN, «ces contrats doivent être réorientés vers des entreprises d’ici».
Manifestation et recours juridiques
La CSN ajoute que la population peut boycotter Amazon «en cessant d’acheter sur sa plateforme en ligne» et encourage les gens «à mettre fin à leur abonnement à Amazon Prime».
Une manifestation de soutien sera d’ailleurs organisée, le 15 février, à Montréal, afin de soutenir les 4500 personnes mises à pied.
«Une entreprise qui ne respecte pas nos lois ne devrait pas être autorisée à faire des affaires ici. Encore moins à recevoir des contrats publics, plaide Caroline Senneville. De nombreuses entreprises locales ont souffert des bouleversements du secteur de la vente au détail occasionnés par l’arrivée d’Amazon au Québec.»
Elle estime qu’il «est temps de résister à ces nombreux affronts et à soutenir nos commerces locaux. Cessons d’acheter sur Amazon et encourageons nos entreprises d’ici».
Notons que des res recours juridiques seront entrepris au cours des prochains jours.
«En raison de l’animus antisyndical motivant le geste brutal posé par Amazon, la CSN demandera au tribunal l’annulation des licenciements collectifs, la réouverture des sept entrepôts et la réintégration des 1700 employé-es d’Amazon, en plus des compensations et des indemnités qui s’imposent», détaille l’instance syndicale par communiqué.
«Ce qu’Amazon pense pouvoir faire, c’est transférer le travail à d’autres acteurs commerciaux et céder à des entités différentes certaines opérations d’entreposage et de livraison. Ce soi-disant « nouveau modèle d’affaires » ne vise qu’à se soustraire à ses obligations, telles qu’elles sont prévues au Code du travail. Le tribunal devra reconnaître qu’un tel stratagème contrevient à la loi et pourra alors ordonner la réintégration des travailleuses et des travailleurs d’Amazon», complète Mme Senneville. (N.P.)
Simple et gratuit
Meta (Facebook et Instagram) bloque vos nouvelles du Courrier Laval, tout comme Google continue de leur faire obstruction, en réponse à la loi C-18.
Pour avoir accès à vos nouvelles et rester ainsi connecté à la source, le Courrier Laval vous invite à télécharger son application. Vous pouvez également vous abonner à l’infolettre hebdomadaire. Vous pourrez ainsi continuer de lire vos nouvelles gratuitement, et ce, en temps réel avec un ratio moindre de publicités. N’oubliez pas d’activer les notifications et de passer le mot à vos proches et contacts!
Apple : https://apple.co/3wsgmKE
Android : https://bit.ly/3uGPo1D
Infolettre : https://courrierlaval.com/infolettre/