Entre les rails et le quai, une dénivellation de 20 cm de profondeur, moulée dans le béton. «C’est une fosse de refuge de 8 pouces, qui permet à une personne de corpulence moyenne de rester sous le train», expliquait Daniel Choquette, adjoint aux administrateurs de contrat à l’Agence métropolitaine de transport (AMT), lors d’une visite des nouvelles stations avec le Courrier Laval, en février dernier.
La fosse, jumelée à l’espace déjà existant sous le train, permet de sauver la vie à une personne, si elle se couche lors du passage du train. La fosse a été pensée afin d’accroître la sécurité, dans le cas où un usager tombe du quai. Évidemment, tout dépend des motivations de la personne, fait remarquer Mélanie Nadeau, porte-parole à l’AMT. À la Société de transport de Montréal (STM), on recense, bon an mal an, de 25 à 30 tentatives de suicide dans le métro. «Environ les deux tiers ne réussissent pas», note Isabelle Tremblay, porte-parole de la STM.
L’organisme montréalais Suicide-Action, qui a mené, il y a quelques années, une campagne de sensibilisation pour prévenir les tentatives de suicide dans le métro, travaille toujours en collaboration avec la Société.
Quand une personne montre des signes de détresse, s’agite, fixe les rails, il ne faut pas hésiter à le signaler à un employé du métro. «On fait une campagne de formation à chaque année», indique Mme Tremblay.
La ligne téléphonique de Suicide-Action peut s’avérer utile, dans un cas semblable. En composant le numéro 1-866-APPELLE (1-866-277-3553), l’appel est acheminé au centre de prévention suicide régional.