Si tout se déroule comme prévu, un premier éco-quartier verra le jour l’été prochain à Laval et désservira les populations de Laval-des-Rapides et Pont-Viau.
Une assemblée publique tenue le samedi 20 novembre visait à tâter le pouls des citoyens à ce sujet.
«Il y avait deux objectifs à la rencontre: confirmer si c’est toujours un besoin et former un comité organisateur», explique Sylvie DesRochers, membre du Collectif lavallois d’écoCitoyenNEs (CoLEC) et figurant parmi les initiateurs du projet d’éco-quartier.
OBNL
Mission accomplie, dit Mme DesRochers. Une vingtaine de personnes ont répondu à l’invitation et sept personnes se sont engagées dans le comité organisateur.
«On en est à fonder un organisme à but non lucratif (OBNL)», dit Sylvie DesRochers. Quelques emplacements potentiels sont déjà sur l’écran-radar du CoLEC et la recherche de financement est amorcée.
Inspiration de Montréal
L’idée d’un éco-quartier a fusé à l’occasion d’un forum social régional, auquel participaient des citoyens des quartiers Laval-des-Rapides et Pont-Viau, en novembre 2008.
Après le Forum social de Laval d’avril 2009, l’idée a continué à faire son chemin à travers le CoLEC, un regroupement de citoyens qui désirent s’engager dans leur milieu dans le respect de l’environnement.
Les éco-quartiers de Montréal, initiés en 1995, ont été l’inspiration première des initiateurs du projet. Dans la métropole, ces entités découlent d’un programme du Service des travaux publics et de l’environnement.
Le programme apporte un soutien financier à des organismes communautaires désirant réaliser à l’échelle des quartiers et des arrondissements des activités de divers ordres: propreté, gestion écologique des matières résiduelles, embellissement et amélioration du patrimoine végétal.
Le financement de la part de la Ville de Laval a été écarté d’emblée. Les démarches faites n’ont pas démontré d’ouverture de la part de la municipalité, résume Mme DesRochers.
Éducation et action
L’éco-quartier lavallois mettrait un accent plus prononcé sur l’éducation populaire et l’appui de projets. «On veut diriger les citoyens vers l’action», indique Sylvie DesRochers.
Lors de la rencontre publique du 20 novembre, les participants ont formulé des préoccupations qui pourraient faire l’objet de futures actions écocitoyennes. Ils voudraient voir, par exemple, les entreprises et les commerces davantage engagés dans le recyclage et la réutilisation. Les thèmes du transport collectif, des pistes cyclables, et de la lutte aux îlots de chaleur ont également été mentionnés.