Selon la Coalition ÉduSex, le système scolaire québécois ne détient pas l’infrastructure nécessaire pour soutenir les besoins requis en éducation à la sexualité.
Septembre prochain, le nouveau programme de Culture et Citoyenneté Québécoise (CCQ) va s’implanter dans les classes du Québec.
En 2021, le gouvernement national a annoncé la création du cours CCQ qui était supposé incorporer des éléments d’éducation à la sexualité dans son curriculum.
Malgré ce fait, les enseignants du Québec ne sont pas amplement formés pour enseigner la matière.
La Coalition ÉduSex est un regroupement d’une centaine de groupes communautaires et de syndicats d’enseignement au Québec qui vise à promouvoir une éducation à la sexualité de qualité.
L’éducation à la sexualité fournit des informations précises sur l’anatomie reproductive, la contraception, les ITSS et la prévention des grossesses.
Sur le plan social, les cours de sexualité soulignent l’importance du consentement et respect des limites, ainsi que la communication, l’empathie et le bien-être émotionnel.
Pour enrichir la qualité d’enseignement dans la province, la Coalition ÉduSex multiplie ses représentations pour rencontrer le bureau du ministre et les responsables du nouveau programme du ministère.
De son côté, la coalition a développé du matériel pédagogique, des ateliers scolaires, ainsi que des formations pour les enseignants, de quoi supporter l’effort gouvernemental.
Pour le moment, le fardeau de l’éducation à la sexualité repose en entier sur les épaules du gouvernement au Québec et dernier refuse jusqu’ici de s’allier avec des organismes communautaires.
Selon Milca Bibeau, coordonnatrice de la Coalition ÉduSex, «nous sommes disponibles pour soutenir les écoles dans la mise en œuvre des nouveaux cours d’éducation à la sexualité. Nous avons l’expertise, les contacts avec le milieu scolaire et sommes déjà déployés dans toutes les régions du Québec.»
Malgré les efforts de la Coalition, ses demandes de coopération ont été ignorées par le ministre de l’Éducation Bernard Drainville.
La pétition vise à contourner les contraintes administratives qui limitent les services offerts aux élèves en convaincant le gouvernement de financer les organismes communautaires directement.
Les membres de la Coalition ÉduSex croient fermement que les écoles manquent d’outils pour faire face à ce changement et que la situation pourrait s’aggraver si le gouvernement continue d’ignorer les requêtes des organismes communautaires.