Les brigades de la Tablée de Chefs présentes dans quatre écoles et un centre jeunesse à Laval offrent des ateliers pour sensibiliser les jeunes à l’importance de savoir cuisiner et mieux répondre à leurs besoins alimentaires.
Les brigades culinaires est un programme parascolaire qui existe depuis 2012. Le projet a été créé à la suite d’autres ateliers en milieu scolaire qui existaient déjà à la Tablée de Chefs dont ceux du frère toc apparus en 2010.
Depuis 2002, la Tablée de Chefs priorisait le volet de récupération alimentaire, mais rapidement, l’organisme est venu ajouter l’élément éducatif pour diminuer la dépendance des familles à l’aide alimentaire.
«Il faut savoir cuisiner à partir des aliments de base parce que les aliments déjà transformés sont plus chers et moins intéressants pour être fonctionnels dans la cuisine», explique Helene Gayraude, directrice des Brigades culinaires.
Le programme de brigades pallie le fait que le cour d’économie familiale, qui donnait quelques bases en cuisine, a disparu après la réforme des années 1990, souligne la directrice du programme.
«Les jeunes n’ont plus cette opportunité d’aller apprendre à cuisiner, commente-t-elle. Souvent, il y a des parents qui n’ont pas de connaissances en cuisine. Notre but est d’aider les familles à s’améliorer.»
L’organisme travaille aussi dans la création de liens avec les gens qui reçoivent l’aide alimentaire. «Il n’y a pas longtemps, il y a eu la grande corvée alimentaire des brigades, relate la directrice. Le but de l’atelier était que les jeunes préparent 50 lasagnes qui allaient être remises à un organisme communautaire de leur choix.»
Les Brigades à Laval
Les brigades culinaires sont présentes dans les deux écoles francophones Saint-Martin et Curé-Antoine-Labelle ainsi que les écoles anglophones Laval Junior et Senior Academy.
Le programme parascolaire, qui s’étend sur 24 semaines, offre un atelier culinaire donné par un chef formateur engagé par la Tablée. Les écoles vont choisir la manière de recruter les jeunes. «Par exemple, à l’école Saint-Martin, c’est une classe d’adaptation, soit des élèves avec des besoins particuliers, explique-t-elle. D’autres écoles vont plutôt en faire la promotion dans l’ensemble des classes puis faire un programme parascolaire.»
La Tablée de Chefs s’occupe de couvrir les frais reliés à la nourriture et le salaire des chefs. Le programme est aussi subventionné par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ), le Secrétariat à la jeunesse et quelques entreprises privées. L’école ne paye que 1000 $ pour un programme qui coûte 8500 $ à la Tablée de Chefs.
«La Tablée de Chefs a déjà été présente dans plus de quatre écoles à Laval, se souvient Mme Gayraude. On est toujours ouvert à offrir nos ateliers dans toutes les écoles qui ont accès à une cuisine.»
L’organisme est responsable du déroulement de chaque séance et fournit le matériel pour chaque atelier. Une personne de l’école accompagne le chef pour chaque atelier offert à un groupe composé de 16 à 25 élèves qui forment une équipe avec des objectifs de collaboration, d’entraide et d’implication culinaire.
«Les chefs viennent d’un peu partout, du milieu de la restauration, des écoles hôtelières, souligne-t-elle. On les recrute, forme et accompagne dans l’animation. Ils n’ont pas à créer de recettes ou un programme pour donner les ateliers.»