À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) souligne le 25e anniversaire de la Loi sur l’équité salariale en diffusant de manière virtuelle son panel 25 ans d’équité salariale : bilan et défis.
Le 8 mars prochain sur la plateforme LinkedIn et en différé le 10 mars sur Facebook et YouTube, quatre panélistes invités échangeront sur des thèmes d’actualité, dont les bénéfices de la Loi, les principaux défis pour les employeurs ainsi que les raisons qui expliquent la persistance de l’écart salarial.
Les panélistes sont Louise Harel, députée de 1981 à 2008, ancienne présidente de l’Assemblée nationale et ancienne ministre de l’Emploi et de la Solidarité et de la Condition féminine ayant piloté et déposé la Loi sur l’équité salariale et Thérèse Sainte-Marie, ancienne porte-parole de la Coalition en faveur de l’équité salariale et directrice générale du Conseil d’intervention pour l’accès des femmes au travail de 1994 à 2000.
Il y aura également Hélène Lee-Gosselin, professeure associée retraitée du Département de management de l’Université Laval et membre du comité d’élaboration d’une loi proactive sur l’équité salariale et Denis Khlat, conseiller principal chez Khlat Conseil en rémunération et consultant spécialisé dans le domaine de la rémunération globale depuis plus de 20 ans.
«Bien que l’écart de rémunération entre les sexes ait considérablement réduit depuis l’adoption de la Loi sur l’équité salariale en 1996, il y a encore du travail à faire! Cette loi reflète notre volonté de contrer la discrimination salariale et de reconnaître le travail féminin à sa juste valeur», affirme Jean Boulet, ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration et ministre responsable de la région de la Mauricie.
Écart encore bien présent
La Loi sur l’équité salariale a été mise en place pour réduire l’écart salarial entre les hommes et les femmes. Bien qu’il en existe toujours un, cette disparité s’est abaissé de 15,8% lors de son entrée en vigueur à 8,1% en 2020, soit l’un des plus bas écarts au Canada.
Selon la moyenne des cinq dernières années, les femmes ont gagné 10% de moins que leurs collègues masculins.
Dans le but de conscientiser les personnes salariées et les employeurs à cette iniquité, la CNESST relance sa plus récente campagne de sensibilisation en matière d’équité salariale.
Elle se poursuivra jusqu’au 27 mars dans les médias sociaux et dans les wagons de la ligne orange du métro de Montréal.
«Avec un événement comme le panel et la diffusion de notre message de sensibilisation, la CNESST poursuit ses efforts d’information et de promotion pour que l’équité salariale soit bien implantée dans tous les milieux de travail qui y sont assujettis», souligne Manuelle Oudar, présidente-directrice générale de la CNESST.
Cette dernière contribue à réduire l’écart salarial entre les femmes et les hommes et à reconnaître la parité des salaires comme une valeur de société. (J.B.)