Quelque 70 dirigeants de PME ont répondu à l’invitation d’Investissement Québec, dont la tournée s’est arrêtée à Laval le 6 février.
Automatisation, robotisation, numérisation, approvisionnement, commercialisation sur les marchés internationaux et main-d’œuvre, voilà autant de défis et d’enjeux qui ont alimenté les discussions lors de cette rencontre tenue dans un centre de congrès du centre-ville.
Ce brassage d’idées avait pour objectif d’inciter «les entreprises à passer à l’action et à investir dans des projets pour améliorer leur productivité», explique Catherine Beaudoin, qui occupe le poste de directrice régionale principale – Québec Ouest au sein de cette société d’État à vocation économique.
L’automatisation des opérations ou l’accélération de celle-ci pour les entreprises qui ont déjà amorcé le virage numérique «permet d’être plus compétitif sur les marchés, de pallier la pénurie de main-d’œuvre et d’enrichir les tâches – en robotisant les plus répétitives», fait valoir Mme Beaudoin en entrevue au Courrier Laval. En prime, la réingénierie des procédés contribue à la rétention du personnel. «C’est gagnant-gagnant à tous les niveaux», poursuit-elle.
Retard à combler
Si le Québec est à la traîne derrière l’Ontario, le reste du Canada et les autres pays du G7 en matière d’automatisation, la Belle Province est «en train de rattraper le retard», affirme Catherine Beaudoin, qui souhaite maintenir la cadence.
Entre 2018 et 2021, le taux d’automatisation des entreprises québécoises a crû de 5,6 % comparativement à 2,5 % pour l’ensemble du pays et 1,5 % en Ontario, en donne-t-elle pour preuve.
Cela dit, la productivité des entreprises demeure de loin la plus importante composante (78 %) du niveau de vie d’une population et, conséquemment, le principal levier pour réduire l’écart de richesse avec l’Ontario.
Bilan régional
Bras financier du gouvernement provincial, Investissement Québec (IQ) a effectué au cours des 9 premiers mois du présent exercice – qui se clôturera le 31 mars – une soixantaine d’interventions financières à Laval, totalisant 32,7 M$ à même ses fonds propres (27 M$) et les fonds mandataires (5,7 M$).
Entre le 1er avril et le 31 décembre dernier, IQ a également accompagné 199 entreprises lavalloises à travers différents projets d’investissement liés à l’innovation, l’exportation et l’internationalisation.
En termes de financement, il est possible d’obtenir des prêts à taux réduit, lequel taux est établi en fonction du projet et de la maturité de l’entreprise.
Quant au volet «subventionnaire» duquel relève, entre autres, le programme ESSOR, il n’est plus disponible pour l’instant.