La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) voit d’un bon œil l’annonce du ministère de l’Éducation d’attribuer 300$ par enseignant pour l’achat de livres québécois.
De fait, la CSQ a toujours reconnu et prôné l’importance de la lecture de manière générale.
D’ailleurs, la recherche a démontré que le fait d’acquérir de solides habiletés en lecture au primaire facilite la réussite au secondaire.
«Soutenir l’apprentissage de la lecture, la base de tous les apprentissages, demeure l’un des meilleurs moyens pour favoriser la réussite et prévenir le décrochage scolaire, souligne Line Camerlain, vice-présidente de la CSQ, via communiqué. Ainsi, l’octroi de sommes pour l’achat de livres pour les classes est une bonne nouvelle.»
Bibliothèques scolaires
La CSQ en fait l’un de ses credo depuis des années: il est essentiel de prévenir, de dépister et d’intervenir le plus tôt possible pour contrer le développement de difficultés en lecture et en écriture, notamment par la présence de services professionnels et de soutien suffisants.
«À ce sujet, bien qu’il soit louable de regarnir les bibliothèques de classe, il est tout aussi essentiel de renforcer le rôle des bibliothèques scolaires, notamment par l’ajout de bibliothécaires, la reconnaissance de leur expertise et l’achat de livres», affirme Mme Camerlain, dans la même communication aux médias.
Enseignement du français
Pour la CSQ, il faut faire de la lecture une priorité et donner un ensemble de conditions aux enseignant.e.s et aux écoles afin que tout le personnel scolaire puisse y contribuer.
«Afin de se donner les moyens, nous demandons depuis des années une révision du programme d’enseignement du français et un temps minimum prescrit», ajoute la vice-présidente de la CSQ.
À noter que la révision du programme d’enseignement du français figurait parmi les engagements électoraux de la CAQ lors des dernières élections.
Le communiqué gouvernemental stipule que l’annonce du ministre s’inscrit dans une grande stratégie visant à valoriser l’enseignement du français dans nos écoles.
«Or, nous n’avons jamais vu cette grande stratégie, ajoute Mme Camerlain. Il va sans dire que nous souhaitons être consultés sur l’élaboration de cette stratégie d’envergure pour replacer le français et son enseignement au cœur des préoccupations dans le monde de l’éducation».
(C.P./IJL)