À Laval comme partout ailleurs au Québec, les responsables de garde (RSG) de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) n’offriront pas de services de garde ce vendredi 28 février, entre 7h et 12 h.
Cette grève d’une demi-journée a été votée au cours des dernières semaines. Elle devrait toucher près de 4200 enfants à Laval et 700 responsables en milieu de garde.
Dans le cadre des pourparlers entre les garderies et le ministère de la Famille, ce dernier a répondu à la demande du syndicat en proposant une augmentation de la rémunération de 6,5 % étalée sur 5 ans.
Un taux qui se trouve en deçà de l’inflation selon les représentants syndicaux.
«C’est une offre qui ne couvre même pas l’augmentation du coût de la vie, commente Karine Morisseau, porte-parole et représentante des RSG de la CSN, par voie de communiqué. Cette situation a pour conséquence de nous appauvrir et de nous fragiliser, car nous tenons à maintenir le même niveau de qualité dans la prestation de nos services.»
Disparition du réseau
Les RSG sont de plus en plus inquiets quant à la survie du réseau de services de garde en milieu familial.
En effet, le réseau se fragilise à grande vitesse alors que plus de 20 % des responsables de service de garde ont quitté la profession ces dernières années.
«À l’heure actuelle, ce sont près de 92 000 enfants qui sont pris en charge par le réseau, estime Lucie Longchamps, vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), via communiqué. Nous sommes inquiètes, puisque les conditions de travail sont de moins en moins attrayantes. Le message que nous livre le gouvernement ne fait rien pour valoriser la profession et assurer la viabilité des service.»
99% des femmes
Une manifestation a eu lieu le vendredi 21 février devant le bureau de la ministre québécoise de la Condition féminine, Isabelle Charest, pour solliciter son appui.
La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ) voulaient qu’elle intervienne auprès de ses collègues masculins pour soutenir la cause des garderies en milieu familial.
«La ministre responsable de la Condition féminine ne peut pas demeurer silencieuse alors que son propre gouvernement soumet des offres monétaires honteuses qui condamnent des milliers de femmes à gagner moins que le salaire minimum», affirme Valérie Grenon, présidente de la FIPEQ-CSQ, par voie de communiqué. (D.V.)