Selon les conclusions d’un nouveau rapport de recherche de Deloitte Access Economics, les mesures sanitaires d’urgence mises en place durant la pandémie de COVID-19 ont eu un impact négatif grave sur la collectivité canadienne de la sclérose en plaques (SP).
La SP est une maladie auto-immune chronique du système nerveux central. Plus de 90 000 Canadien.ne.s vivent avec cette maladie et environ 12 personnes par jour au pays reçoivent un diagnostic.
«Un diagnostic précoce et l’administration rapide du traitement le plus efficace qui soit sont essentiels pour protéger la santé du cerveau et préserver les fonctions des personnes atteintes de SP et réduire au minimum l’impact de cette maladie sur notre réseau de la santé», témoigne Pamela Valentine, présidente et cheffe de la direction chez SP Canada, par voie de communiqué.
Ce rapport, dont l’objectif consistait à quantifier l’impact des mesures sanitaires liées à la pandémie et des répercussions de celles-ci sur le réseau de la santé, a permis de constater que le retard et la perturbation du diagnostic et du traitement de la SP ont entraîné l’équivalent d’une augmentation de près de 600 millions de dollars en dépenses de santé, en perte de productivité économique et en perte de bien-être de 2020 à 2024.
«Les retards et les changements de traitement peuvent entraîner une progression irréversible de la maladie et des incapacités, de dire la présidente de SP Canada, dans la même communication aux médias. On a constaté que le traitement retardait de dix ans l’apparition de l’incapacité et réduisait de 30% le risque de mortalité.»
Et ce «fossé» créé par la COVID-19 devrait s’aggraver, à moins que des mesures immédiates ne soient prises pour remédier aux retards de diagnostic, de même qu’aux retards et changements de traitement.
«Pour atténuer l’impact de la pandémie sur la collectivité de la SP, les gouvernements peuvent agir et, en fin de compte, faire des économies, en prenant les mesures suivantes: investir immédiatement 15 millions de dollars dans la recherche sur la prévention et le traitement de la SP en s’appuyant notamment sur l’importante découverte d’un lien entre le virus d’Epstein-Barr (VEB) et la SP, et renforcer les soins spécialisés destinés aux personnes atteintes de SP en finançant l’ajout de ressources professionnelles en santé», explique Pamela Valentine, via communiqué. (C.P./IJL)