Le mardi 11 mars, les quatre candidats à la chefferie du Parti libéral du Québec (PLQ) étaient aux 3 Brasseurs de Centropolis pour s’adresser aux entrepreneurs membres de la Chambre de commerce et d’industrie de Laval (CCILaval).
L’objectif de la CCILaval en organisant cet événement, qui s’inscrivait dans sa série Tribunes politiques, était de permettre à ses membres de rencontrer les hommes politiques dans un cadre convivial et propice aux échanges portant sur l’avenir économique de la province.
«La formule est un peu spéciale, mais en ces temps d’achat local, en ces temps de tarifs sur l’aluminium, les cannettes, bières, l’agroalimentaire, on trouvait que c’était intéressant d’encourager local et d’avoir une occasion d’échanger dans un cadre plus informel sur vos préoccupations», a témoigné Caroline De Guire, présidente-directrice-générale (PDG) de la CCILaval, en ouverture d’assemblée.
En plus du réseautage, les candidats ont eu l’opportunité de soliloquer pendant 5 minutes, à tour de rôle, devant une masse d’environ 50 entrepreneurs de la région.
Discours
Les allocutions avaient pour but de préciser les dossiers prioritaires des candidats ainsi que leur vision en lien avec le domaine des affaires et de l’économie.
La pige au sort a élu Mario Roy, producteur de porc de la Beauce, comme premier interlocuteur de la soirée.
«Ce que je propose c’est, à l’entrée au pouvoir, [d’établir] un moratoire sur toute nouvelle réglementation et une analyse dans tous les domaines et ministères, a dit le candidat âgé de 31 ans. Enlever des règles et exploiter nos ressources, sans exceptions. Transformer et raffiner notre pétrole canadien au Québec et pour le Québec, en priorité, puis pour les autres provinces.»
L’aspirant politicien a aussi discuté de diversification des marchés par le démarrage de missions commerciales, de quitter les accords de libre-échange et nationaliser le système de santé québécois, notamment les résidences pour personnes âgées.
L’ex-député d’Honoré-Mercier, Pablo Rodriguez, a ensuite pris la parole.
«La dépendance envers les Américains, elle est beaucoup trop grande, a déclaré l’homme politique né en Argentine. 75% de nos importations, 87 milliards de dollars par année vont juste de l’autre côté de la frontière. […] Il va falloir diversifier et on va le faire chez nous, au Canada. On se met des exceptions. À part les exceptions qui protègent notre langue et notre culture, le reste devrait être sur la table et on négocie. Si c’est bon pour le Québec, on signe, si ce n’est pas bon, on ne signe pas, mais on devrait tout revoir.»
Rodriguez a également abordé quelques points de son plan économique, qui est sorti le jour de l’événement, comme le gel de croissance au niveau des fonctionnaires du gouvernement ainsi que la tenue de sommets pour prioriser les prochaines actions économiques dans chaque région.
Les entrepreneurs ont ensuite pu entendre les idées de Marc Bélanger, avocat spécialisé en commerce international.
«Les politiciens n’écoutent pas, a déploré l’ex-candidat du PLQ dans le comté de Matane-Matapédia ayant perdu par moins de 200 votes en 2000. C’est ça la réalité. Je me suis tanné et c’est pour ça que je me présente en politique. […] C’est pas normal qu’au Québec, on soit si pauvres, qu’on ait autant de problèmes dans nos infrastructures, dans notre service de santé et dans l’éducation quand on a des richesses dans nos sous-sols. Il faut faire l’exploitation de nos ressources naturelles. C’est une priorité.»
Le professeur à l’Université McGill a également affirmé sa volonté d’investir dans le commerce international, surtout pour mousser les exportations québécoises, ainsi que sa volonté de lutter contre les taux d’imposition annoncés par les États-Unis.
Charles Milliard, pharmacien originaire de Lévis, a clos la soirée.
«On ne peut pas redistribuer de l’argent qu’on n’a pas, a proclamé le candidat à la chefferie militant pour le PLQ depuis plus de 25 ans. Ça s’appelle faire des déficits chroniques. Ça s’appelle faire des dettes abyssales qui causent des problèmes sur le financement de la dette, sur le paiement de la dette, sur le paiement des intérêts et ça nuit aux prochaines générations. Alors, on doit générer plus de croissance: c’est pas rocket science. Si on ne veut pas couper dans nos services parce qu’on les aime, mais qu’on doit faire certains ajustements, on doit générer de la nouvelle croissance et ça, on va le faire en faisant une grande corvée ensemble pour refaire du Québec un paradis de l’entreprenariat.»
Le gestionnaire a également mentionné sa volonté d’incarner le renouveau politique et de contrer le rêve souverainiste par une prospérité nouvelle qui passera par la conservation du filet social de la province, tout en promettant une place de choix aux PME dans un Québec où il serait premier ministre.
Virginie Dufour, députée de Mille-Îles, Denis Piché, ex-président de l’exécutif régional du Parti libéral du Québec à Laval, et Jean Roussel, ex-député de Vimont et actuel président du PLQ-Laval, appuient ce candidat dans le cadre de la course à la chefferie.
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