La campagne électorale municipale est officiellement lancée.
En milieu de semaine, le groupe d’opposition Action Laval convoquait les médias pour confirmer la candidature à la mairie de son directeur de cabinet adjoint, Frédéric Mayer.
Celui-ci n’a pas mis de temps à s’attaquer à l’administration du maire Stéphane Boyer et aux élus du Mouvement lavallois, un parti qu’il dit «usé par le pouvoir» dont le «3e mandat» serait «celui de trop».
Le budget dans la mire
Le premier geste qu’entend poser M. Mayer s’il est porté au pouvoir le dimanche 2 novembre prochain sera de mettre en place une commission multipartite sur les finances publiques pour «faire le ménage dans les différents Services de la Ville».
L’idée est de «regarder chacun des budgets» et de «réévaluer chacun des projets» pour mieux «contrôler les dépenses», explique l’aspirant maire, qui reproche à l’administration en place d’avoir «endetté la Ville avec des projets tape-à-l’œil» au détriment des «services de base». Il en veut pour preuve la déficience du réseau d’égout et les quelque 1750 rejets d’eaux usées non traitées dans la nature en 2023.
«Juste pour maintenir le réseau actuel, nous devons mettre au cours des 5 prochaines années 620 M$», fait-il valoir.
Pas de gel de taxes en vue
Il y a un peu moins d’un an, son collègue David De Cotis, leader d’Action Laval au conseil municipal, réclamait un gel de taxes en 2025, en vain. Frédéric Mayer entend-il en faire un engagement électoral pour 2026 ?
«[…] tant qu’on n’est pas en contrôle du budget, qu’on ne connaît pas ce qui se passe véritablement, naturellement on ne peut pas faire [de telles] annonces», répond le principal intéressé.
Pourtant, cela n’avait pas empêché en 2021 la candidate à la mairie d’Action Laval, Sophie Trottier, de promettre aux Lavallois un gel du compte de taxes foncières, et ce, pour quatre années consécutives.
«On était dans une situation économique complètement différente. La dette [de la municipalité] a augmenté de 400 millions, une hausse de 80 % en l’espace de 4 ans, justifie M. Mayer tout en évoquant les dizaines de millions de dollars en surplus qu’engrangeait la Ville d’année en année. Il y avait de l’espace; il n’y en a plus».
Il enchaîne: «Avant de parler d’un gel, on va parler d’un contrôle des finances de la Ville. Si on est capable de garder ça en bas du taux d’inflation, tant mieux».
Il rompt ainsi avec la tradition du parti qui, depuis sa fondation en 2013, a toujours promis un gel, voire une baisse de taxes en 2017.
Besoin de grands équipements
Au sujet de la forte croissance démographique de la Ville, qui approche le demi-million d’habitants, M. Mayer estime que «Laval ne peut voir sa population grandir sans que la boucle du métro [ligne orange] ne soit complétée et qu’un second hôpital ne soit construit». D’autant que les tours d’habitation poussent comme des champignons au centre-ville et que Laval se classerait au 15e rang des 17 régions administratives pour le nombre de lit par habitant au Québec.
«Je vais aller me battre pour que Laval reçoive l’aide et le soutien pour que les projets que notre ville mérite soient mis en place», affirme le candidat à la mairie, qui s’engage d’ailleurs à solliciter rapidement une rencontre avec le ministre régional, Christopher Skette, pour discuter de ces enjeux.
D’organisateur à candidat
Aux dernières élections municipales, Frédéric Mayer agissait à titre d’organisateur de campagne pour Action Laval. Il a par la suite rejoint les rangs du cabinet de ce parti d’opposition avant d’en devenir le porte-parole à la fin de l’été 2024, où il a succédé à Nayef Mustapha. À ce moment même, il était clair pour lui qu’il serait de la course à la mairie en 2025.
Alors en réflexion depuis quelques mois, les événements entourant le déluge du 9 août dernier auront été le «déclencheur pour passer à l’action», relate celui qui y a vu l’illustration d’une «administration [municipale] complètement déconnectée des besoins des citoyens de Laval». Six mois plus tard, il officialisait sa candidature au poste de maire de Laval.
Natif de Saint-Vincent-de-Paul et impliqué en politique municipale depuis plus de 15 ans, Frédéric Mayer est détenteur d’un doctorat en administration publique de l’ÉNAP, à Montréal, où il «enseigne aujourd’hui les enjeux et principes de nos gouvernements et administrations».
Simple et gratuit
Meta (Facebook et Instagram) bloque vos nouvelles du Courrier Laval, tout comme Google continue de leur faire obstruction, en réponse à la loi C-18.
Pour avoir accès à vos nouvelles et rester ainsi connecté à la source, le Courrier Laval vous invite à télécharger son application. Vous pouvez également vous abonner à l’infolettre hebdomadaire. Vous pourrez ainsi continuer de lire vos nouvelles gratuitement, et ce, en temps réel avec un ratio moindre de publicités. N’oubliez pas d’activer les notifications et de passer le mot à vos proches et contacts!
Apple : https://apple.co/3wsgmKE
Android : https://bit.ly/3uGPo1D
Infolettre : https://courrierlaval.com/infolettre/