Le Courrier Laval lance sa nouvelle chronique mensuelle. À chaque mois, nous vous présenterons le parcours d’un joueur s’étant démarqué par son travail sur la glace. Alex Belzile est le joueur du mois d’octobre.
L’attaquant québécois a été le meilleur marqueur de l’équipe, cumulant 4 buts et 9 points en 11 rencontres.
Pour obtenir ce succès, l’athlète de 28 ans a dû travailler fort, très fort. Grandissant à Saint-Éloi, dans le Bas-Saint-Laurent, il a eu la piqûre du hockey à un jeune âge. «J’ai été un gros passionné en partant, assure-t-il. Je regardais les faits saillants, les nouvelles du sport et tout ce qui était relié au hockey.»
Belzile a joué tout son hockey mineur dans la ville de son enfance, et ce, malgré le fait que son club n’avait pas un bassin suffisant de joueurs pour former des équipes dans les catégories les plus élevées.
«Les équipes de niveau AA étaient à 1h30 de route. Pour un gars en bas âge, c’est pas vraiment idéal. J’ai donc joué dans le CC pour me développer.» L’attaquant du Rocket a ensuite tenté de se faire une place dans le Midget AAA ou Espoir, mais il n’a pas été sélectionné pour faire l’équipe. Il est retourné jouer dans le Midget CC à Saint-Éloi.
«Quand je me suis fait couper, j’avais, en quelque sorte, fait mon deuil du hockey, se remémore-t-il. J’avais un grand frère qui jouait Junior AAA; donc, mon but était d’aller là et éventuellement jouer au niveau universitaire.»
Belzile a passé la majorité de la saison 2009-2010 avec les Cougars du Collège Champlain dans la Ligue de hockey Junior AAA du Québec. Fort d’une récolte de 40 points en 33 matchs, il a été rappelé par les Saguenéens de Chicoutimi qui détenaient ses droits pour la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ).
«J’ai été nommé recrue du mois à mon arrivée, explique-t-il. J’avais été coupé partout où j’étais passé; donc, au niveau de la confiance, ça m’a fait réaliser que j’étais peut-être meilleur que ce que je pensais.»
Saut chez les professionnels
Après deux excellentes saisons à Chicoutimi, il a rejoint les Gladiators de Gwinnett dans l’ECHL, circuit professionnel se situant sous la Ligue américaine de hockey (LAH). Encore une fois, Belzile a dû s’adapter à la compétition.
«C’était le lock-out dans la LNH [Ligue nationale de hockey] et les équipes étaient pleines. J’ai joué une seule fois au cours des cinq ou six premiers matchs. Je me remettais déjà en question. J’ai décidé de me donner une saison et ç’a été la bonne décision.»
Ses performances lui ont permis de décrocher un contrat avec le Rampage de San Antonio dans la LAH.
Malgré un temps de jeu limité à sa première saison, le Québécois a perçu le positif de sa situation. «Il fallait que je trouve un moyen de rester dans l’alignement. J’ai appris à être intense, jouer sur 200 pieds et être bon dans ma zone. Je ne m’en rendais pas compte à l’époque, mais ça m’a permis de devenir un joueur complet.»
Le déclic
Alex Belzile a rejoint le Rocket de Laval à l’aube de la saison 2017-2018. Il a connu sa meilleure saison en carrière, cumulant 54 points en 74 matchs. Il a également été invité à participer au Match des étoiles de la LAH.
Déjà, il s’est établi comme l’un des leaders de la formation lavalloise. «Je veux montrer [aux jeunes] qu’il faut travailler à tous les jours. […] C’est l’une des ligues les plus dures à jouer et on ne peut pas avoir une switch on-off.»
Il assure également ne pas se concentrer sur la possibilité d’être rappelé par le Canadien de Montréal dans un avenir rapproché. «Je n’y pense pas du tout, car je n’ai aucun contrôle là-dessus. Je suis un gars qui est vraiment très simple dans la vie. La seule chose que je peux contrôler pour le moment, c’est ce que je fais sur la glace.»