Les deux groupes d’opposition à l’hôtel de ville n’ont pas manqué de réagir à l’article mis en ligne vendredi dernier soulevant des doutes quant à l’éligibilité d’une élue de l’équipe du maire Stéphane Boyer.
La mise au jour de transactions immobilières effectuées en 2019 et 2020 par l’actuelle conseillère municipale du district Renaud, Seta Topouzian, révèle qu’elle et son conjoint avaient déménagé de Laval à Blainville plus de 18 mois avant l’élection qui l’a faite élire le 7 novembre 2021.
«À la lecture de l’article, on a vraiment l’impression que Mme Topouzian a fait une fausse déclaration. C’est grave comme manquement, c’est inacceptable», déclarait par voie de communiqué le 27 octobre en fin de matinée le leader de Parti Laval, Claude Larochelle.
Sa collègue Louise Lortie, élue dans Marc-Aurèle-Fortin, affirmait pour sa part que «les explications de la conseillère municipale de Renaud ne tiennent pas la route».
«Qui fait un changement d’adresse par erreur ? Qui achète une maison à Blainville pour n’y habiter que quelques jours par année ? Cela n’a aucun sens», tranche-t-elle.
Conseiller dans Fabreville, Claude Larochelle a terminé en pointant du doigt le chef du Mouvement lavallois: «Comment le maire Boyer a-t-il pu laisser passer cela ? Il ne peut pas se dégager de toutes ses responsabilités. C’est quand même lui qui a décidé que cette personne-là ferait partie de son équipe.»
«Troublant »
En milieu d’après-midi, vendredi, le leader au conseil municipal d’Action Laval, David De Cotis, qualifiait d’emblée les faits d’«inquiétants et très troublants».
Il a indiqué que l’avocat du parti avait déjà été saisi de l’affaire et que l’avis juridique à venir guiderait les prochaines démarches.
On se souviendra qu’Action Laval avait contesté la victoire de Seta Topouzian le 7 novembre 2021. La candidate du Mouvement lavallois l’avait emporté in extremis dan Renaud, devançant par 23 voix Grace Ghazal qui défendait alors les couleurs d’Action Laval. La demande de recomptage judiciaire avait finalement été rejetée le 22 novembre par le juge de la Cour du Québec, Yvan Nolet, pour absence de motif raisonnable.
À la fin de notre entretien avec M. De Cotis, le conseiller de Saint-Bruno pressait le maire Boyer de sortir publiquement pour cautionner ou désavouer Seta Topouzian. À lire ici la réaction du maire.
Stéphane Boyer réitère sa confiance en l’élue Seta Topouzian