Le plus ancien gala d’humour lavallois revient en force le 16 juin au Théâtre Marcellin-Champagnat, sous la direction artistique de Guy Lévesque, pour une 33e édition remplie de surprises et de rires.
Laval qui rit (LQR), c’est bien plus qu’un spectacle: c’est un gala né d’une bande de fous, un pan entier de l’histoire humoristique québécoise.
Fondé en 1991 par les Bizarroïdes – un collectif lavallois formé de Martin Petit, Stéphane E. Roy, Ken Scott et Guy Lévesque – le gala avait à l’origine une mission claire: offrir une scène aux humoristes émergents.
«C’était un concours pour la relève humoristique québécoise, qui est rapidement devenu international, avec des artistes venant jusqu’ en France et au Maroc», raconte Guy Lévesque, président et directeur artistique de l’Association des artistes multidisciplinaires (ADAM), qui chapeaute aujourd’hui l’événement.
Ce rendez-vous, qui a accueilli Jamel Debbouze à ses débuts, a longtemps été un tremplin.
«Il y a plein d’humoristes aujourd’hui célèbres qui ont commencé ici, comme Laurent Paquin, José Gaudet, Mario Tessier… », énumère M. Lévesque.
Le concours est devenu au fil des années un gala de rodage professionnel incontournable pour les humoristes qui préparent les grands galas d’été comme Juste pour rire.
Formule gagnante
«On a changé la vocation, explique Guy Lévesque. Aujourd’hui, ce n’est plus un concours, c’est une vraie vitrine pour les humoristes établis et ceux de la relève.»
La sélection des artistes est faite principalement par ses soins.
«Je repère ceux qui ont besoin de tester du nouveau matériel. J’aime aussi faire découvrir des surprises au public.»
La recette reste simple, mais efficace: un savant mélange de visages connus et de nouvelles voix.
«On essaie de maintenir un équilibre de 50/50 entre les humoristes établis et la relève. Ce qui est magique avec Laval qui rit, c’est que les gens viennent sans trop savoir à quoi s’attendre. Ils découvrent, ils participent, ils rient.»
Sous le signe de la fidélité
Le lundi 16 juin, au Théâtre Marcellin-Champagnat, la salle jouxtant le Collège Laval, à Saint-Vincent-de-Paul, plus de 600 spectateurs sont attendus pour cette nouvelle édition. Beaucoup d’habitués, affirme Guy Lévesque.
«Chaque année, je demande qui vient pour la première fois. Il y a très peu de mains levées. Le public est fidèle et c’est ce qui nous pousse à continuer.»
L’édition 2025 pourrait marquer le retour de Laurent Paquin, animateur de LQR depuis 20 ans. On retrouvera aussi Josianne Aubuchon, «une artiste de la relève qui se démarque de plus en plus», ainsi qu’une dizaine d’invités surprises.
Certains noms doivent rester secrets pour ne pas interférer avec d’autres engagements, notamment au Festival Juste pour rire. «Mais je vous promets, le public ne sera pas déçu», sourit le directeur artistique.
Histoire d’amour avec Laval
Derrière cette longévité se cache l’amour de Guy Lévesque pour sa ville natale.
«J’ai grandi à Chomedey. J’ai fait mon cégep à Montmorency, et même si je vis aujourd’hui à Boucherville, Laval reste spéciale pour moi.»
Il se souvient du passage de Jamel Debbouze, encore adolescent à l’époque, qu’un ami avait recommandé.
«Personne ne se doutait qu’il deviendrait une superstar du cinéma français.»
L’histoire de Laval qui rit, c’est aussi celle de liens tissés dans l’humour.
«J’ai été le gérant de Laurent Paquin pendant 25 ans. J’ai vu de mes propres yeux des carrières se bâtir ici. Les Grandes Gueules, à l’époque où ils se produisaient chez nous, s’appelaient encore Les Amuse-Gueules.»
Institution culturelle
Peu de galas d’humour au Québec peuvent se targuer d’une telle longévité.
«Je ne connais pas beaucoup de galas plus vieux que nous à part Juste pour rire», note fièrement Guy Lévesque.
Sans subventions, avec peu de moyens de communication, Laval qui rit repose sur le bouche-à-oreille et l’enthousiasme de son public.
«On s’autofinance par la vente de billets, on n’a pas d’élu qui nous soutient. Mais chaque année, on revient avec la même énergie. »
Malgré la fatigue, Guy Lévesque ne compte pas abandonner de sitôt.
«J’avais 22 ans quand on a commencé. J’en ai 55 aujourd’hui. Mon souhait, c’est de pouvoir atteindre les 40 ans de Laval qui rit avant de tirer ma révérence. Ce serait une belle façon de boucler la boucle.»
Simple et gratuit
Meta (Facebook et Instagram) bloque vos nouvelles du Courrier Laval, tout comme Google continue de leur faire obstruction, en réponse à la loi C-18.
Pour avoir accès à vos nouvelles et rester ainsi connecté à la source, le Courrier Laval vous invite à télécharger son application. Vous pouvez également vous abonner à l’infolettre hebdomadaire. Vous pourrez ainsi continuer de lire vos nouvelles gratuitement, et ce, en temps réel avec un ratio moindre de publicités. N’oubliez pas d’activer les notifications et de passer le mot à vos proches et contacts!
Apple : https://apple.co/3wsgmKE
Android : https://bit.ly/3uGPo1D
Infolettre : https://courrierlaval.com/infolettre/