«Quand tu mets la main sur la glacière de transport, le torse se bombe de fierté, raconte Vincent Thibault, 31 ans, qui a grandi dans Fabreville et Laval-Ouest. Tu as la mission de donner, protéger la vie. Ça me ramène aux raisons de mon choix de carrière: protéger et servir. Il y a une intense et profonde satisfaction.»
«On est très privilégiés, tous les pays du monde envient notre système, de déclarer Richard Tremblay, ancien officier de la Sûreté du Québec et président de l’ACDO. De pouvoir compter sur des professionnels comme les policiers rassurent en matière de transport hautement efficace et sécuritaire d’organes et de notre personnel médical.»
«Chaque année, nous dressons un tableau du personnel ayant donné son nom et qui désire demeurer bénévole, précise la lieutenante Geneviève Villemure, qui coordonne le programme ACDO au SPL. Nous assurons la formation, notamment via une vidéo explicative, auprès de nos membres voulant joindre l’équipe.»
Vitesse et sécurité
Depuis 2014, 103 transports ACDO ont été effectués par des agents du SPL. L’appel peut entrer à la maison, salle d’entraînement, l’épicerie, pendant une fête familiale, à tout moment quand le policier est en congé.
Un répartiteur du 911 possède la liste de bénévoles et la défile. Le délai de réponse et transport reste toujours le même: «le plus rapidement possible!»
«À ce moment, faut être là et prêt, peu importe la tâche, développe Vincent Thibault. Tu te rends à la gendarmerie, enfiles ton uniforme et ton arme, puis te diriges au quartier général où est parqué notre véhicule spécialisé ACDO. On se rend ensuite à destination pour récupérer un organe, des cellules, une éprouvette ou équipe médicale. Ça peut aussi se résumer à une simple enveloppe de communication, mais dont le contenu s’avère d’une urgence et importance totale et qui doit faire l’aller-retour Montréal-Québec.»
Pour le don d’organes, la compatibilité représente souvent la variable la plus complexe à évaluer prestement. L’agent Thibault a tenu trois cœurs dans ses mains à ce jour.
«C’est magique, dit-il en frissonnant malgré ses 10 ans d’expérience. On contribue à transmettre la source suprême de vie d’une personne à une autre. Après ces missions et une tonne de café, tu reviens vidé, quand les endorphines remplacent l’adrénaline de départ.»
Fréquemment, le policier lavallois s’est rendu sur un tarmac d’aéroport. Il se souvient encore d’une arrivée alors que deux collègues d’autres corps policiers attendent déjà sur place. Un rein quittera pour un hôpital de Sherbrooke, l’autre pour le Montréal Général et le cœur partira pour Maisonneuve-Rosemont.
«J’ai développé un immense respect pour le personnel médical qui fait, lui aussi, de très longues heures, tient à ajouter celui qui en est à trois transports depuis le début de 2018. Ils descendent de l’avion, vont prélever tissus, sang et organes et repartent pour la transplantation. Souvent, ils dorment dans le véhicule alors que je roule vite et prudemment dans le trafic et les nids-de-poule. Ils sont tellement brûlés et c’est peut-être le seul temps qu’ils auront pour récupérer.»
Reconnaissance
Le premier protocole lavallois de l’ACDO a été signé en 1992 par Jean Marc-Aurèle, chef de police de l’époque.
Dans cadre de la Semaine du don d’organes qui se déroulera du 22 au 28 avril, une Lavalloise greffée du cœur, Martine Guillemette, tenait à exprimer sa reconnaissance à Vincent Thibault et ses collègues. «Ce n’est pas leur histoire, a indiqué la citoyenne de 49 ans. C’est l’histoire d’une vie pour ma famille et moi. C’est grandement touchant de voir ce qu’ils font en donnant ainsi de leur temps.»
«Je suis extrêmement fier de mes policiers qui se sont impliqués depuis 25 ans au sein de l’ACDO. Je remercie les policiers actuels qui, bénévolement, décident de faire partie de cette grande chaîne humaine pour sauver des vies», a renchéri pour sa part Pierre Brochet, directeur du SPL.
«Quand tu mets la main sur la glacière de transport, le torse se bombe de fierté, raconte Vincent Thibault, 31 ans, qui a grandi dans Fabreville et Laval-Ouest. Tu as la mission de donner, protéger la vie. Ça me ramène aux raisons de mon choix de carrière: protéger et servir. Il y a une intense et profonde satisfaction.»
«On est très privilégiés, tous les pays du monde envient notre système, de déclarer Richard Tremblay, ancien officier de la Sûreté du Québec et président de l’ACDO. De pouvoir compter sur des professionnels comme les policiers rassurent en matière de transport hautement efficace et sécuritaire d’organes et de notre personnel médical.»
«Chaque année, nous dressons un tableau du personnel ayant donné son nom et qui désire demeurer bénévole, précise la lieutenante Geneviève Villemure, qui coordonne le programme ACDO au SPL. Nous assurons la formation, notamment via une vidéo explicative, auprès de nos membres voulant joindre l’équipe.»
Vitesse et sécurité
Depuis 2014, 103 transports ACDO ont été effectués par des agents du SPL. L’appel peut entrer à la maison, salle d’entraînement, l’épicerie, pendant une fête familiale, à tout moment quand le policier est en congé.
Un répartiteur du 911 possède la liste de bénévoles et la défile. Le délai de réponse et transport reste toujours le même: «le plus rapidement possible!»
«À ce moment, faut être là et prêt, peu importe la tâche, développe Vincent Thibault. Tu te rends à la gendarmerie, enfiles ton uniforme et ton arme, puis te diriges au quartier général où est parqué notre véhicule spécialisé ACDO. On se rend ensuite à destination pour récupérer un organe, des cellules, une éprouvette ou équipe médicale. Ça peut aussi se résumer à une simple enveloppe de communication, mais dont le contenu s’avère d’une urgence et importance totale et qui doit faire l’aller-retour Montréal-Québec.»
Pour le don d’organes, la compatibilité représente souvent la variable la plus complexe à évaluer prestement. L’agent Thibault a tenu trois cœurs dans ses mains à ce jour.
«C’est magique, dit-il en frissonnant malgré ses 10 ans d’expérience. On contribue à transmettre la source suprême de vie d’une personne à une autre. Après ces missions et une tonne de café, tu reviens vidé, quand les endorphines remplacent l’adrénaline de départ.»
Fréquemment, le policier lavallois s’est rendu sur un tarmac d’aéroport. Il se souvient encore d’une arrivée alors que deux collègues d’autres corps policiers attendent déjà sur place. Un rein quittera pour un hôpital de Sherbrooke, l’autre pour le Montréal Général et le cœur partira pour Maisonneuve-Rosemont.
«J’ai développé un immense respect pour le personnel médical qui fait, lui aussi, de très longues heures, tient à ajouter celui qui en est à trois transports depuis le début de 2018. Ils descendent de l’avion, vont prélever tissus, sang et organes et repartent pour la transplantation. Souvent, ils dorment dans le véhicule alors que je roule vite et prudemment dans le trafic et les nids-de-poule. Ils sont tellement brûlés et c’est peut-être le seul temps qu’ils auront pour récupérer.»
Reconnaissance
Le premier protocole lavallois de l’ACDO a été signé en 1992 par Jean Marc-Aurèle, chef de police de l’époque.
Dans cadre de la Semaine du don d’organes qui se déroulera du 22 au 28 avril, une Lavalloise greffée du cœur, Martine Guillemette, tenait à exprimer sa reconnaissance à Vincent Thibault et ses collègues. «Ce n’est pas leur histoire, a indiqué la citoyenne de 49 ans. C’est l’histoire d’une vie pour ma famille et moi. C’est grandement touchant de voir ce qu’ils font en donnant ainsi de leur temps.»
«Je suis extrêmement fier de mes policiers qui se sont impliqués depuis 25 ans au sein de l’ACDO. Je remercie les policiers actuels qui, bénévolement, décident de faire partie de cette grande chaîne humaine pour sauver des vies», a renchéri pour sa part Pierre Brochet, directeur du SPL.