Grâce à l’été particulièrement chaud qui s’achève, les raisins ont muri plus tôt qu’à l’habitude au vignoble Château Taillefer Lafon, à Sainte-Dorothée, forçant les travailleurs à débuter les vendanges de façon hâtive.
«Alors qu’on cueille habituellement les raisins entre la mi-septembre et mi-octobre, il a fallu commencer début septembre cette année, avec au moins 10 jours d’avance. Les raisins Muscat étaient déjà à leur taux de sucre maximum et les guêpes étaient en train de les attaquer. On s’est dit qu’il fallait y aller», explique Alexandre Grenier, copropriétaire majoritaire du vignoble Château Taillefer Lafon, situé sur la montée Champagne.
Le 10 octobre, les travailleurs du vignoble avaient ramené tous les raisins à la salle de vinification, où le pressage du raisin allait bon train. Malgré le vent froid qui soufflait dans les champs, le travail de la taille de la vigne était commencé.
«On a terminé la cueillette du raisin hier et aujourd’hui, on taille les feuilles et branches. Après, on va enterrer les racines des vignes, en rajoutant de la terre pour les protéger du froid pendant l’hiver», expliquait Tony Abou Rgeili, chef des champs.
Cette protection hivernale est vitale pour les 85 000 plants de vigne du Château Taillefer Lafon, composés à 98% de cépages Vitis Vinifera, originaires d’Europe. Même s’ils sont montés sur des porte-greffes rustiques, les Vitis Vinifera demeurent fragiles lors des grands froids, expliquait Alexandre Grenier.
«On est parmi les rares vignobles au Québec à n’avoir presque que des cépages nobles. Ça nous permet de faire des vins recherchés, mais comparé à un plant d’hybride américain comme le Frontenac, qu’on va payer 1,25$, nos plants commencent à 14$, ici. Considérant tout le travail qu’il faut pour les protéger l’hiver en plus, nos vins coûtent plus chers à produire», précise Alexandre Grenier.
Dans la salle de vinification, le raisin est mis au pressoir. Les peaux et autres résidus de pressage, appelés marc de raisin, seront utilisés comme compost au champ, tandis que le jus est stocké dans d’immenses cuves d’inox, en attendant d’être éventuellement mis en baril de chêne, ce qui lui donnera des saveurs boisées.
«Tous nos barils sont en chêne français. On y fait vieillir entre autres du Chardonnay, Cabernet franc, Merlot, Pinot noir et Syrah. Ensuite, on fait des assemblages, ou pas. Cette année, on projette de faire notre première cuvée 100% Syrah», annonce Alexandre Grenier.
Dans la salle de réception du Château, le maître d’hôtel Frédéric Guimont attend des invités pour une dégustation des différents produits, vin rouge ou blanc, rosé, vins élaborés selon la méthode traditionnelle champenoise, vins fortifiés et cidre liquoreux, parmi d’autres.
«On fait des dégustations toute l’année sur réservation. Je fais un plateau de fromages avec ça et on déguste les différents produits. Les gens m’avouent souvent arriver ici avec des préjugés, car oui, il y a toujours des préjugés envers les vins québécois. Et finalement, ils me disent: Wow, vos produits sont vraiment bons! Je leur réponds que oui, tous nos produits sont bons», dit-il.
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