Une dépense jugée inutile par les représentants du Parti Laval, qui ont tous trois voté contre cette résolution adoptée à la majorité.
MM. Michel Trottier, Jean Coupal et Pierre Anthian estiment que la Ville possède les ressources nécessaires à l’interne pour revoir, entre autres, le règlement du stationnement alternatif actuellement en vigueur sur le territoire lavallois.
«Nous avons plus de 113 employés au Service de l’ingénierie qui opère avec un budget annuel de 15 M$», plaide le conseiller de Laval-des-Rapides, Pierre Anthian, précisant que la coordination des déplacements sur le réseau routier municipal relève de sa responsabilité.
Juste équilibre
Au cabinet du maire, on réfute les allégations de l’opposition.
«C’est une mesure d’accompagnement qui répond à des besoins techniques et professionnels commandés par un échéancier serré, affirme le porte-parole, Robert-Charles Longpré. Cette décision respecte le juste équilibre entre le recours à l’expertise interne de nos services et l’appui nécessaire de l’externe.»
En privilégiant cette avenue, l’administration Demers réduit de trois à un an la durée des travaux devant conduire à la mise en place d’une politique du stationnement, laquelle s’arrimera à d’autres mesures d’apaisement de la circulation, poursuit M. Longpré.
Coût surélevé
Le contrat a été alloué à un coût 16 % plus élevé que l’estimation préliminaire alors établi à 371 851 $.
«Ce coût surélevé peut s’expliquer d’une part par l’échéancier très serré imposé pour la réalisation du mandat», peut-on lire au sommaire décisionnel daté du 9 décembre dernier.
De fait, le mandataire devra livrer pour le début de l’été l’inventaire du stationnement sur rue et hors rue de jour et de soir, en semaine et les week-ends.
Le calendrier prévoit également le dépôt du diagnostic de la situation existante à la fin de l’été 2017, puis la version préliminaire de la politique de stationnement au début novembre. Suivront les consultations citoyennes à la fin 2017 et le dépôt de la version finale de la politique à l’hiver 2018.
1,7 M$
Contesté par le Parti Laval, ce mandat porte à plus de 1,7 M$ la valeur des contrats confiés à l’externe au cours des deux derniers mois, déplore le chef Michel Trottier.
Adjugés à Convercité et la firme de communication Tam-Tam, les deux autres mandats auxquels il réfère visaient à soutenir le Bureau municipal de consultation publique et de participation citoyenne (476 168 $) et à revoir l’image de la ville (833 884 $).
Si les élus représentant le Parti Laval étaient demeurés muets lors de l’octroi du contrat à la firme Convercité, en novembre, ils avaient rué dans les brancards au conseil municipal suivant pour dénoncer cette fois le mandat confié à la firme Tam-Tam, alors que le Service des communications de la Ville dispose d’un budget annuel de 10 M$ et de quelque 60 employés, faisaient-ils valoir.
Enfin, le Parti Laval juge d’autant questionnable le fait de recourir à l’expertise externe considérant que ces 4 dernières années, la Ville a créé l’équivalent de 485 postes à temps complet dans une démarche d’internalisation des compétences.