La Résidence du Bonheur, située rue Boulard dans Saint-François, n’a pas été épargnée par la COVID-19 qui a fait à ce jour 6 victimes et forcé le retrait de 35 des 55 membres du personnel à l’emploi de ce centre d’hébergement et de soins de longue durée privé non conventionné.
Pour l’heure, 13 résidents sont isolés dans une zone de confinement aménagée au 1er étage de ce centre où réside actuellement une quarantaine de personnes âgées dont la grande majorité est aux prises avec des déficits cognitifs.
Sous contrôle
Mais la bonne nouvelle, s’il en est une, c’est que la situation est sous contrôle, assure le propriétaire Michel Nardella.
«Personne n’est en détresse respiratoire et trois résidents sont en train de s’en sortir : les symptômes sont pratiquement disparus et ils remontent la pente. Ça va bien de ce côté-là.»
Quant aux six résidents dont la vie a été fauchée, tous âgés de plus de 80 ans, quatre présentaient des conditions médicales sous-jacentes dont des problèmes pulmonaires.
«La zone chaude [d’une capacité de 23 lits] est bien contrôlée», poursuit-il.
Échappé belle
M. Nardella remercie le ciel.
«On l’a échappé belle», convient celui qui préside également aux destinées de l’Association québécoise des CHSLD privés non conventionnés.
Contrairement à d’autres résidences frappées par un «tsunami» qui les a privées «de 25 à 30 employés en l’espace de 72 heures», la Résidence du Bonheur a eu la «chance» de perdre la moitié de ses effectifs sur une période plus étendue.
«Depuis 10 jours, le CISSS [Centre intégré de santé et de services sociaux] de Laval nous envoie des employés à tous les quarts de travail selon les besoins.»
M. Nardella est aussi très reconnaissant envers les employés qui ont su s’adapter rapidement et mettre les bouchées doubles en s’aidant mutuellement. «Ils ont travaillé vraiment fort. Je leur lève mon chapeau.»
Il salue au passage l’aplomb dont a fait preuve la directrice générale Nancy Phaneuf dans la tempête.
Sa gestion serrée et la répartition des horaires et des tâches ont fait en sorte de ne pas épuiser les équipes à effectifs réduits, illustre-t-il.
Affirmation corroborée par le porte-parole du Syndicat québécois des employés de service affilié à la FTQ, Benoît Hamilton. «La crise a été bien gérée comparativement à d’autres établissements syndiqués chez nous.» Ce dernier évoque entre autres, les mesures de protection individuelle pour le personnel et l’aménagement rapide de zones de traitement et confinement pour éviter la propagation du virus à d’autres résidents.