Les 23, 24 et 25 mai, le Théâtre Parlevent présente sa pièce À visiter d’urgence au studio de la Maison des arts de Laval.
Cette comédie vivifiante sera portée par une équipe passionnée qui célèbre près de 20 ans d’existence.
Fondé en 2005 par Jacques Moley, le Théâtre Parlevent fait partie du paysage culturel lavallois depuis bientôt deux décennies se spécialisant à l’origine, démarche originale, dans les comédies policières.
Cette troupe amateure, mais rigoureuse, s’est surtout donnée pour mission de faire vivre le théâtre dans une forme accessible, sincère et passionnée.
«Nous sommes aujourd’hui les nouvelles gardes de cette troupe, affirme Johanne Perron, actuelle présidente de Parlevent. Peu d’anciens sont encore là, à l’exception de monsieur Gérard Olivier, notre doyen de 86 ans, qui a participé à tous les projets, mais qui prend une pause sabbatique cette année.»
Le Théâtre Parlevent, c’est une famille de comédiens et passionnés qui se renouvelle avec le temps, portée par un amour profond pour la scène.
À travers les années, la troupe a connu des périodes de grande effervescence. «Il y a eu des moments où nous étions une trentaine de membres, ce qui permettait de monter plusieurs pièces par année», de dire Mme Perron.
Théâtre vivant
Si l’engagement social n’est pas son moteur premier, le Théâtre Parlevent revendique fièrement le plaisir de créer et faire rayonner le théâtre dans la communauté.
«Notre engagement est tourné vers le théâtre lui-même, explique Johanne Perron. Nous faisons ça pour nous, pour nous amuser, mais aussi pour faire rire et réfléchir le public. La troupe a souvent participé à des concours de la Fédération québécoise du théâtre amateur et a reçu plusieurs mentions et prix.»
La parole, le jeu, l’émotion brute et partagée sont au cœur de cette démarche artistique. Le théâtre, pour Parlevent, est un acte de vie, un souffle collectif.
Comédie savoureuse
La pièce À visiter d’urgence est une comédie immobilière pleine de rebondissements et personnages colorés.
«C’est l’histoire d’agents qui essaient de vendre un chalet, mais se butent à une clocharde qui l’occupe, raconte la présidente. Les visiteurs potentiels sont tous plus loufoques les uns que les autres. Ça donne des situations drôles, inattendues, mais toujours humaines.»
La pièce, écrite en fonction des forces de la troupe — 5 femmes et 2 hommes — est un bel exemple d’adaptation artistique et de créativité.
«On choisit souvent nos pièces en fonction de la distribution que nous avons. Il y a beaucoup de pièces avec des rôles masculins, alors il faut parfois adapter. »
Création collective
Les répétitions ont lieu une fois par semaine, dans un local gracieusement fourni par la Ville de Laval.
«On remercie la Ville de nous soutenir, insiste Johanne Perron. Ce genre de soutien est essentiel pour une troupe comme la nôtre.»
En plus des répétitions en groupe, chaque membre travaille aussi chez soi, nourrissant ainsi une culture d’implication et de respect artistique.
«Chacun arrive avec son bagage. Moi, j’ai fait du théâtre ailleurs pendant une dizaine d’années. C’est très enrichissant.»
Quant à la mise en scène, elle est signée Maryz Bédard, qui collabore avec la troupe depuis deux ans. Une dynamique bien huilée, portée par une passion partagée.
Scène locale précieuse
Jouer à Laval, pour la troupe, est une évidence. «C’est notre ville, affirme la présidente. Nous sommes tous du coin ou presque. C’est là que nous voulons créer et jouer.»
Le choix de la salle Studio — plus intime, avec ses 90 places — correspond à la réalité d’une troupe amateure.
«On ne pourrait pas remplir une grande salle de 300 sièges, mais dans l’intimité du Studio, on est à notre place. »
Le bouche-à-oreille reste leur principal levier de visibilité. Un défi dans une ère où la communication numérique domine, mais aussi une preuve d’authenticité.
L’art du présent
Dans un monde où tout va vite, où les écrans ont envahi le quotidien, que peut encore le théâtre?
«Le théâtre est un vieil art, mais un art qui résiste, affirme la Lavalloise. Il nous offre un miroir. C’est très subjectif, bien sûr, mais il y a encore des gens qui découvrent le théâtre et en tombent amoureux.»
La troupe espère ainsi continuer à toucher des spectateurs, même à petite échelle.
«On attire un certain public, fidèle, curieux. Ce n’est pas toujours facile, mais c’est précieux.»
Un avenir à écrire
Alors que l’année 2025 marquera le 20e anniversaire du Théâtre Parlevent, les projets ne manquent pas.
«Nous sommes à la recherche de notre prochaine pièce. On travaille avec Maryz pour voir quelles pièces sont disponibles. On cherche des œuvres libérées de droits, car notre budget est limité», confie Johanne Perron.
Mais au-delà de la programmation, c’est l’avenir même de la troupe qui est toujours en jeu.
«Notre souhait le plus fort? La continuité. Il faut des gens pour s’impliquer. Le théâtre, c’est aussi transmettre. Le théâtre, c’est le souffle de la langue française. C’est un outil magnifique pour rester connectés à nos racines», conclut Johanne Perron.
Information supplémentaire sur cette production du Théâtre Parlevent: https://co-motion.ca/spectacles/theatre-parlevent-a-visiter-durgence/.
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