Miguel Cienfuegos a signé un contrat de deux ans avec les Padres de San Diego des Ligues majeures de baseball (MLB).
Le lanceur lavallois s’est entendu avec la formation américaine à la suite d’une saison exceptionnelle avec les Capitales de Québec dans la Ligue Frontier. Il a notamment été nommé lanceur par excellence du circuit, remportant les séries éliminatoires avec son équipe.
«C’est un rêve qui se réalise pour moi, dit-il fièrement en entrevue exclusive au Courrier Laval. L’équipe a fait une offre incroyable que je ne pouvais refuser. Dans les dernières années, je regardais surtout les matchs des clubs de la côte-ouest. Je vais maintenant avoir la chance de côtoyer ces joueurs-là!»
L’athlète de 25 ans devrait entamer son parcours dans les rangs mineurs. Selon les projections réalisées en compagnie de son agent, il devrait y avoir une ouverture pour un poste de lanceur avec les Padres aux alentours de la saison 2024.
«Ça me permettra de continuer de me développer ces deux prochaines années, explique-t-il. C’est une organisation très professionnelle qui compte sur une bonne préparation vidéo et où tout est calculé. Si je peux rester en santé, ça sera excitant.»
Parcours atypique
Cette signature de contrat est l’accomplissement de plusieurs années d’efforts pour Cienfuegos. Après un passage de cinq ans dans l’uniforme des Pirates de Laval au sein de la Ligue de baseball junior élite du Québec, il a décidé d’accrocher ses crampons.
Il s’est impliqué pendant un an au sein de cliniques de baseball de l’Ontario, tentant ensuite sa chance avec l’Équipe du Québec de la Ligue Frontier qui rassemblait les Aigles de Trois-Rivières et les Capitales de Québec lors de la saison marquée par la COVID-19.
C’est toutefois en 2022 qu’il s’est fait un nom en présentant un dossier de 10 victoires et 2 défaites. Il a aussi maintenu la meilleure moyenne de points mérités du circuit avec 1,79.
«À mes 16 ou 17 ans, je ne savais pas trop ce que je voulais faire, se souvient-il. Je suis allé dans une académie pour jouer et mes chums ne cessaient de me dire que j’allais percer. Je commençais à me dire que c’était trop tard, mais j’avais toujours ces mots en tête. Ça démontre que si on le veut, on est capable de faire n’importe quoi.»
Repos
Au moment d’être joint au téléphone par le Courrier, Cienfuegos évoluait avec les Giants d’Adélaïde, en Australie, pour l’hiver. Le Lavallois se préparait à revenir au pays avec son contrat en poche.
«Maintenant, il faut prendre soin de mon bras, car j’ai vidé mon compte-épargne de ce côté-là, lance-t-il à la blague. J’ai fait plus de 200 manches cette année. Je veux prendre mon temps et me préparer pour arriver fin prêt au camp. Je ne veux donner que mon 100%.»
Il profitera également de la période des Fêtes pour célébrer cet accomplissement avec ses amis, sa famille et sa femme. Il tient d’ailleurs à remercier cette dernière qui «doit prendre beaucoup de mérite» pour sa dernière année rocambolesque qui est «la meilleure de sa vie au baseball».