Le salaire minimum connait une nouvelle augmentation en ce 1er mai, passant de 15,75 à 16,10$ de l’heure au Québec.
La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) fait partie des nombreuses organisations qui ont réagi à cette hausse de 2,2% qui représentera un coût supplémentaire de 838$ pour les entreprises par année pour un employé au salaire minimum, incluant 110$ en taxes sur la masse salariale.
Pour le regroupement, «cela reste une dépense qui s’ajoute à la pression sur les coûts du fait de la guerre commerciale avec les États-Unis», peut-on lire par communiqué.
La FCEI se réjouit toutefois que le gouvernement ait écarté la proposition d’une hausse du salaire minimum à 20$ de l’heure, qui, selon une étude récente, aurait coûté 10 milliards de dollars au Québec et «risqué de mettre en péril de nombreuses entreprises».
Près de 60% des personnes touchées par le salaire minimum seraient âgées de moins de 25 ans et une proportion similaire travaille à temps partiel.
Pas suffisant
De son côté, le Collectif pour un Québec sans pauvreté dénonce «une hausse dérisoire» de 0,35$ du taux horaire minimum.
Il note qu’il s’agit d’une augmentation sous le taux d’inflation de 2024 de 2,4% et de la plus faible hausse du salaire minimum enregistrée en 10 ans.
«C’est largement insuffisant, déplore Serge Petitclerc, porte-parole du Collectif, par communiqué. Cette décision condamne des travailleuses et travailleurs à vivre dans la pauvreté, malgré un emploi à temps plein.»
Selon l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques, il faut un salaire horaire de 28$ pour «vivre dignement» à Montréal aujourd’hui.
«En 2022, entre 12 et 15% des ménages québécois vivaient sous le seuil du revenu viable, détaille le Collectif. Une situation qui ne peut qu’avoir empiré avec la hausse marquée des aliments (+16%) et du logement (+20%) des trois dernières années. L’écart entre le salaire minimum et un « revenu viable » qui permet de vivre hors de la pauvreté continue donc de se creuser.»
Le regroupement note d’ailleurs que les banques alimentaires du Québec ont répondu à environ 2,9 millions de demandes d’aide par mois en 2024, soit un million de plus que trois ans plus tôt. Près de 20% des ménages qui ont recours à l’aide alimentaire auraient un emploi comme principale source de revenus, une proportion qui a doublé depuis 2010. (N.P.)
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