Les 24 et 25 mars, parents, élèves du secondaire et de cégep, membres du personnel et représentants du milieu communautaire étaient réunis au collège Montmorency afin d’échanger sur l’état et l’avenir de l’école au Québec.
Cette rencontre a eu lieu dans le cadre du troisième forum de Parlons éducation, initiative citoyenne menée bénévolement depuis un an et demi partout au Québec.
Les participants ont témoigné de leur expérience, écouté, appris, amélioré leur compréhension du système scolaire et élaboré des consensus sur les principaux enjeux de l’éducation d’aujourd’hui et de demain.
«Il serait plus que temps que les énergies soient mises en prévention plutôt qu’en réaction aux problèmes rencontrés par les élèves», relate Fikry Rizk, responsable du comité local d’organisation du forum de Laval.
Les enjeux soulevés étaient: la révision de la mission de l’école, l’équité et la mixité sociale et culturelle dans les écoles renforcées, le respect des compétences de tout le personnel scolaire et la démocratie scolaire améliorée.
«Les gens nous ont sans cesse remerciés de leur avoir donné l’occasion d’agir comme citoyens qui se regroupent pour demander de revenir à un modèle de gouvernance où ils auraient du pouvoir sur le système et où ils seraient libres de s’exprimer pour l’améliorer, de commenter Martin Hébert, membre du comité local d’organisation et conseiller pédagogique à la formation générale des adultes à Laval, par voie de communiqué. Plusieurs personnes réalisaient pour la première fois comment on les avait dépossédé d’un droit de vote et d’une liberté de parole, alors que l’école est un bien commun et qu’elle nous appartient.»
Premières Nations
Plusieurs intervenants ont été stupéfaits d’apprendre que la majorité des élèves autochtones scolarisés dans les écoles québécoises le sont dans la grande région de Montréal.
Selon eux, les traditions et valeurs des Premières Nations devraient être présentes à l’école.
«Nous avons la chance de côtoyer des membres des Premières Nations, mais nous les ignorons», de regretter une participante.
Il y a consensus sur la pertinence de préparer en collaboration des activités d’apprentissages dans toutes les disciplines scolaires.
Dans le contexte multiculturel actuel, nos élèves doivent en apprendre beaucoup plus sur les cultures des immigrants, Premières Nations et Inuits.
Conclusion
Les participants se sont dit convaincus qu’ensemble ils pourront contribuer à l’édification d’une éducation de qualité pour tous, dont ceux provenant de milieux défavorisés culturellement et économiquement, et qu’ils pourront amener les pouvoirs publics à tenir compte de leurs exigences.
«Ce qui m’a marqué le plus dans mon atelier, c’est l’espoir pour l’humanisation du milieu de l’éducation et le sentiment partagé que leur parole avait été entendue et respectée», d’affirmer Joanne Teasdale, ex-enseignante au primaire. (C.P./IJL)