Le député libéral a été interpelé par l’Unité permanente anticorruption (UPAC) qui tente de trouver la source d’une fuite de documents confidentiels depuis avril.. L’arrestation s’est déroulée le 25 octobre dans le cadre d’une enquête policière visant notamment de possibles infractions d’abus de confiance et d’entrave à la justice.
Plusieurs corps de police ont exécuté six mandats de perquisitions et rencontré une dizaine d’individus jusque tard en soirée. L’opération s’est déployée dans les grandes régions de Montréal et Québec.
Si la ministre responsable de la région de Laval, Francine Charbonneau, a indiqué qu’elle ne ferait aucun commentaire sur l’événement, le candidat à la mairie et ancien député libéral, Jean-Claude Gobé, ne cachait pas sa déception.
«Plus rien ne me surprend après 30 ans de politique, a déclaré celui qui a été élu dans Lafontaine durant 17 ans. La dernière fois que j’ai entendu parler de lui (Guy Ouellette), il endossait la candidature de Sonia Baudelot et participait à l’un de ses cocktails de financement. Malheureusement, on a encore affaire à un policier qui se drapait dans la virginité.»
De son côté, Sonia Baudelot s’est exprimée publiquement sur le sujet le lendemain lors d’un point de presse, alors que le chef du Parti Laval Michel Trottier s’attristait de revoir Laval à l’avant-scène pour «les mauvaises raisons».
«M. Demers sera en cour au lendemain du scrutin, M. Gobé pose des affiches électorales illégalement, alors que M. Lecompte les démolit et pose aussi un geste illégal, en plus de se faire arrêter, peut-on passer à autre chose, soit un débat sain sur les enjeux lavallois à régler? a soutenu le conseiller de Fabreville et candidat à la mairie. Tous ces événements ne servent qu’à augmenter le cynisme citoyen envers les politiciens. Je crois bien que le mal est déjà fait.»
Pour sa part, le maire Marc Demers y est allé d’une déclaration sobre. «J’ai côtoyé Guy Ouellette pendant plusieurs années alors que nous étions policiers. Si ce qu’on lui reproche est vrai, c’est extrêmement grave. D’autant plus qu’à titre d’ex-policier, il comprend les implications d’une telle fuite qui risque de faire avorter une enquête. Plus encore, son statut de président de la commission des institutions le place en position d’autorité sur les policiers qui y témoignent, ce qui aggrave les faits qui lui seraient reprochés. Bien entendu, il faut garder à l’esprit que M. Ouellette bénéficie de la présomption d’innocence.»
Enquête de plusieurs mois
Rappelons que les informations dévoilées, entre autres, le printemps dernier touchaient le projet d’enquête Mâchurer sur le financement du Parti libéral du Québec que représente Guy Ouellette depuis 2007 dans Chomedey.
Après avoir déclenché une enquête interne, le commissaire à la lutte contre la corruption, Robert Lafrenière, avait déclaré qu’«il n’est pas dans l’intérêt commun que des documents et des contenus d’enquête soient étalés sur la place publique. Cette divulgation pourrait être lourde de conséquences alors que les enquêteurs de l’UPAC sont maintenant soumis à des pressions inutiles qui pourraient entraver leur travail».
Aucune accusation n’a encore été portée contre Guy Ouellette. Son arrestation ne constitue qu’une étape de l’enquête qui se poursuit. L’élu lavallois a été policier pendant 21 ans à la Sûreté du Québec, joignant même l’escouade Carcajou pour lutter contre les bandes de motards criminalisés.
La présidente du caucus de l’aile parlementaire libérale, Filomena Rotiroti, a précisé que le député Guy Ouellette lui a signifié qu’il se retire du caucus libéral jusqu’à ce que le directeur des poursuites criminelles et pénales se prononce sur les suites de son arrestation.
Notons que sur la page Facebook de M. Ouellette, de nombreuses voix se sont élevées, affirmant que ce dernier «avait été piégé».
Le député libéral a été interpelé par l’Unité permanente anticorruption (UPAC) qui tente de trouver la source d’une fuite de documents confidentiels depuis avril.. L’arrestation s’est déroulée le 25 octobre dans le cadre d’une enquête policière visant notamment de possibles infractions d’abus de confiance et d’entrave à la justice.
Plusieurs corps de police ont exécuté six mandats de perquisitions et rencontré une dizaine d’individus jusque tard en soirée. L’opération s’est déployée dans les grandes régions de Montréal et Québec.
Si la ministre responsable de la région de Laval, Francine Charbonneau, a indiqué qu’elle ne ferait aucun commentaire sur l’événement, le candidat à la mairie et ancien député libéral, Jean-Claude Gobé, ne cachait pas sa déception.
«Plus rien ne me surprend après 30 ans de politique, a déclaré celui qui a été élu dans Lafontaine durant 17 ans. La dernière fois que j’ai entendu parler de lui (Guy Ouellette), il endossait la candidature de Sonia Baudelot et participait à l’un de ses cocktails de financement. Malheureusement, on a encore affaire à un policier qui se drapait dans la virginité.»
De son côté, Sonia Baudelot s’est exprimée publiquement sur le sujet le lendemain lors d’un point de presse, alors que le chef du Parti Laval Michel Trottier s’attristait de revoir Laval à l’avant-scène pour «les mauvaises raisons».
«M. Demers sera en cour au lendemain du scrutin, M. Gobé pose des affiches électorales illégalement, alors que M. Lecompte les démolit et pose aussi un geste illégal, en plus de se faire arrêter, peut-on passer à autre chose, soit un débat sain sur les enjeux lavallois à régler? a soutenu le conseiller de Fabreville et candidat à la mairie. Tous ces événements ne servent qu’à augmenter le cynisme citoyen envers les politiciens. Je crois bien que le mal est déjà fait.»
Pour sa part, le maire Marc Demers y est allé d’une déclaration sobre. «J’ai côtoyé Guy Ouellette pendant plusieurs années alors que nous étions policiers. Si ce qu’on lui reproche est vrai, c’est extrêmement grave. D’autant plus qu’à titre d’ex-policier, il comprend les implications d’une telle fuite qui risque de faire avorter une enquête. Plus encore, son statut de président de la commission des institutions le place en position d’autorité sur les policiers qui y témoignent, ce qui aggrave les faits qui lui seraient reprochés. Bien entendu, il faut garder à l’esprit que M. Ouellette bénéficie de la présomption d’innocence.»
Enquête de plusieurs mois
Rappelons que les informations dévoilées, entre autres, le printemps dernier touchaient le projet d’enquête Mâchurer sur le financement du Parti libéral du Québec que représente Guy Ouellette depuis 2007 dans Chomedey.
Après avoir déclenché une enquête interne, le commissaire à la lutte contre la corruption, Robert Lafrenière, avait déclaré qu’«il n’est pas dans l’intérêt commun que des documents et des contenus d’enquête soient étalés sur la place publique. Cette divulgation pourrait être lourde de conséquences alors que les enquêteurs de l’UPAC sont maintenant soumis à des pressions inutiles qui pourraient entraver leur travail».
Aucune accusation n’a encore été portée contre Guy Ouellette. Son arrestation ne constitue qu’une étape de l’enquête qui se poursuit. L’élu lavallois a été policier pendant 21 ans à la Sûreté du Québec, joignant même l’escouade Carcajou pour lutter contre les bandes de motards criminalisés.
La présidente du caucus de l’aile parlementaire libérale, Filomena Rotiroti, a précisé que le député Guy Ouellette lui a signifié qu’il se retire du caucus libéral jusqu’à ce que le directeur des poursuites criminelles et pénales se prononce sur les suites de son arrestation.
Notons que sur la page Facebook de M. Ouellette, de nombreuses voix se sont élevées, affirmant que ce dernier «avait été piégé».