C’est d’ailleurs les réformes sociales entreprises au tournant des années 70 sous le gouvernement Bourassa qui devaient tracer la destinée de ce jeune Français débarqué au Québec le 19 mars 1972.
Un jour, alors qu’il déambulait sur l’avenue Laurier, à Montréal, le jeune immigrant se retrouve par hasard devant le bureau de comté du député d’Outremont et ministre de la Justice, Jérôme Choquette. Il décide d’y entrer pour le saluer.
«J’avais été impressionné par ce que j’avais vu [de lui] à la télé», se souvient celui qui deviendra son attaché de presse au printemps 1975. Il rappelle au passage la Loi sur l’aide juridique, la Cour des petites créances et les mesures législatives en matière de protection de la jeunesse que le ministre venait de faire adopter.
À l’aventure
Né à Charleville dans le nord-est de la France, élevé au pensionnat et formé à l’école militaire française, Jean-Claude Gobé, jeune adulte, est alors déployé sur le continent africain lors de différentes missions de paix dans des pays nouvellement indépendants.
Après quatre ans de service au sein de l’armée de terre des forces françaises, il profite d’une «permission» de quatre mois pour voir du pays. Sa quête de l’aventure le mènera dans les pays de l’Est, nommément l’ex-Yougoslavie, la Bulgarie et la Roumanie. «Je voyageais en auto-stop et dormais dans les universités», se rappelle-t-il.
De retour sur Paris, dans un bistro de Saint-Germain-des-Prés, il échange avec des voisins de table «avec un drôle d’accent». Il s’agissait de représentants de la Délégation du Québec et de l’Ambassade canadienne attachés à l’immigration. «Nous avons fait connaissance et quelques mois plus tard, j’avais mon visa. À l’âge de 23 ans, j’arrivais au Québec avec 500 francs dans mes poches.»
Il y posera ses valises et fondera une famille aujourd’hui composée de trois grands enfants et 2 petits-enfants d’âge préscolaire.
Politique
Rapidement, il se déniche un emploi chez le fabricant français Renault avant de se retrouver à la direction d’une flotte de voitures de location dans l’est de Montréal, où il sera élu député de Lafontaine en 1985.
Quatre mandats et 17 ans de vie parlementaire plus tard, il rentre dans ses terres peu de temps après avoir démissionné du Parti libéral. À l’appel de son «vieux chum» Jean Lapierre, il tentera en vain un retour à la politique sur la scène fédérale en 2004 et 2006. «On voulait régler le problème de la constitution et redonner au Québec sa place dominante dans le Canada», dit-il, alors que les libéraux fédéraux étaient rattrapés par le scandale des commandites.
La croix qu’il tirera sur la politique ne tiendra pas devant le défi de relancer la 3e grande ville du Québec pourrie par des années de corruption. Jean-Claude Gobé fonde le 11 avril 2013 le parti Action Laval. Il terminera deuxième avec 24,3 % des voix, ce qui lui vaudra le titre de chef de l’opposition officielle.
C’est d’ailleurs les réformes sociales entreprises au tournant des années 70 sous le gouvernement Bourassa qui devaient tracer la destinée de ce jeune Français débarqué au Québec le 19 mars 1972.
Un jour, alors qu’il déambulait sur l’avenue Laurier, à Montréal, le jeune immigrant se retrouve par hasard devant le bureau de comté du député d’Outremont et ministre de la Justice, Jérôme Choquette. Il décide d’y entrer pour le saluer.
«J’avais été impressionné par ce que j’avais vu [de lui] à la télé», se souvient celui qui deviendra son attaché de presse au printemps 1975. Il rappelle au passage la Loi sur l’aide juridique, la Cour des petites créances et les mesures législatives en matière de protection de la jeunesse que le ministre venait de faire adopter.
À l’aventure
Né à Charleville dans le nord-est de la France, élevé au pensionnat et formé à l’école militaire française, Jean-Claude Gobé, jeune adulte, est alors déployé sur le continent africain lors de différentes missions de paix dans des pays nouvellement indépendants.
Après quatre ans de service au sein de l’armée de terre des forces françaises, il profite d’une «permission» de quatre mois pour voir du pays. Sa quête de l’aventure le mènera dans les pays de l’Est, nommément l’ex-Yougoslavie, la Bulgarie et la Roumanie. «Je voyageais en auto-stop et dormais dans les universités», se rappelle-t-il.
De retour sur Paris, dans un bistro de Saint-Germain-des-Prés, il échange avec des voisins de table «avec un drôle d’accent». Il s’agissait de représentants de la Délégation du Québec et de l’Ambassade canadienne attachés à l’immigration. «Nous avons fait connaissance et quelques mois plus tard, j’avais mon visa. À l’âge de 23 ans, j’arrivais au Québec avec 500 francs dans mes poches.»
Il y posera ses valises et fondera une famille aujourd’hui composée de trois grands enfants et 2 petits-enfants d’âge préscolaire.
Politique
Rapidement, il se déniche un emploi chez le fabricant français Renault avant de se retrouver à la direction d’une flotte de voitures de location dans l’est de Montréal, où il sera élu député de Lafontaine en 1985.
Quatre mandats et 17 ans de vie parlementaire plus tard, il rentre dans ses terres peu de temps après avoir démissionné du Parti libéral. À l’appel de son «vieux chum» Jean Lapierre, il tentera en vain un retour à la politique sur la scène fédérale en 2004 et 2006. «On voulait régler le problème de la constitution et redonner au Québec sa place dominante dans le Canada», dit-il, alors que les libéraux fédéraux étaient rattrapés par le scandale des commandites.
La croix qu’il tirera sur la politique ne tiendra pas devant le défi de relancer la 3e grande ville du Québec pourrie par des années de corruption. Jean-Claude Gobé fonde le 11 avril 2013 le parti Action Laval. Il terminera deuxième avec 24,3 % des voix, ce qui lui vaudra le titre de chef de l’opposition officielle.