L’Association Québécoise des Droits des personnes Retraitées (AQDR) vient de publier sa «liste d’épicerie». Le document exprime les doléances de l’organisme à but non lucratif (OBNL) au gouvernement, en pleine campagne électorale.
Par Jimmy Lajoie-Boucher
«Nous martelons depuis des années qu’un véritable virage ambulatoire doit être opéré au Québec. Maintenant, c’est l’heure de financer ce virage adéquatement», a déclaré Pierre Lynch, président de l’AQDR. Ce financement dont parle le président de l’OBNL, s’élèverait à trois milliards de dollars pour maintenir les aînés à domicile, plutôt qu’en CHSLD. Le montant demandé rattraperait un retard sur les autres provinces canadienne, qui seraient au jour en la matière.
L’augmentation demandée qui a pour but de permettre aux aînés de «vieillir chez eux», toujours selon le président de l’AQDR, serait progressive et représenterait une croissance du budget, alloué à l’aide à domicile pour les personnes de l’âge d’or, qui serait de l’ordre de 65%. Le Québec investirait mois de 30% du budget alloué aux aînés, à l’aide à domicile.
À titre de comparaison, l’AQDR propose des exemples de pays industrialisés qui se sont engagés dans cette voie et qui octroient une part considérable de leur budget d’aide aux aînés à cette fin. Le Danemark attribuerait 60 à 70% de son budget en la matière pour les aînés résidant à leur domicile:
« Nous sommes d’accord avec les diverses organisations qui appellent à passer à un véritable système de soins à domicile. C’est pourquoi nous avançons aujourd’hui un chiffre qui constitue le strict minimum de l’effort à faire pour permettre à nos aînés de vieillir chez eux. » Allègue le président de l’AQDR.
Parmi les autres demandes de l’organisation, on peut notamment citer une demande d’élargissement du panel de services, l’épuisement des listes d’attente, l’augmentation des lits d’hôpital disponible, afin de rejoindre la moyenne canadienne:
«Nous ne le dirons jamais assez : le Québec se dirige vers un mur s’il n’investit pas massivement, maintenant dans le maintien à domicile. Si les aînés sont véritablement une priorité pour les partis en lice, je les encourage fortement à penser investir dans des conditions de vies dignes pour nos aînés plutôt que de promettre des allègements fiscaux à grands coups de milliards», conclut M. Lynch.
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