Le surplus de 60,8 M$ engrangé par la Ville de Laval au cours du dernier exercice financier découle en partie d’une méga-transaction immobilière survenue à la toute fin de l’année 2021, trop tard pour que les autorités municipales puissent en tenir compte en prévision du budget 2022.
Voilà ce qu’a indiqué le maire Stéphane Boyer au moment de déposer les états financiers consolidés lors du dernier conseil municipal.
Le 21 décembre 2021, réunis en assemblée extraordinaire, les actionnaires de Cominar acceptaient l’offre d’un consortium dirigé par la société montréalaise Canderel, qui achetait l’ensemble des actifs de cet important fonds de placement immobilier alors coté en bourse. Une transaction évaluée à 5,7 milliards de dollars.
Par la suite, l’acquéreur a revendu à Groupe Mach et Pure Industriel une partie du portefeuille constitué de 310 immeubles de bureaux, commerciaux et industriels, dont plusieurs propriétés implantées à Laval.
C’est précisément à la suite de cette transaction tripartite que la Ville a encaissée en début d’année 2022 la rondelette somme de quelque 25 millions de dollars en droits de mutation, communément appelés taxe de bienvenue.
Utilisé à bon escient
Au dernier conseil municipal, le maire Boyer a fait valoir que le surplus de 60,8 M$ allait être «utilisé à bon escient», rappelant au passage les «grands besoins» en termes de réfection et de mise à niveau des infrastructures municipales, notamment le réseau routier local qui a bien «besoin d’amour» pour reprendre les mots du premier magistrat.
Il a aussi indiqué qu’une partie de cet excédent sera «réinjecté dans le budget de l’année prochaine pour éviter d’avoir à augmenter davantage les taxes» en 2024.
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