Les cinq conseils régionaux de l’environnement (CRE) actifs sur le territoire de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) saluent le tout premier Plan climat métropolitain et s’engagent à collaborer avec l’instance suprarégionale pour sa mise en oeuvre.
Adopté le 9 novembre par le conseil de la CMM, le plan triennal élaboré par la commission de l’environnement et de la transition écologique s’articule autour de deux volets, à savoir la réduction des gaz à effet de serre (GES) et l’adaptation aux changements climatiques.
«Ce Plan climat de la CMM pose des objectifs ambitieux qui viennent appuyer les actions que nous menons déjà sur nos territoires comme, notamment, les projets visant à réduire l’utilisation de l’auto solo, la démarche Stationnement écoresponsable ou encore la lutte contre les espèces exotiques envahissantes.»
C’est ce que déclarait la directrice générale du CRE de Laval, Elodie Morandini, dans un communiqué publié conjointement avec les CRE de Montréal, de Lanaudière, des Laurentides et de la Montérégie, le 14 novembre.
«De plus, en le présentant sur une échéance courte, soit 2023-2025, la CMM marque l’urgence d’agir», poursuit la successeure de Guy Garand, qui a fondé et dirigé l’organisme régional pendant 25 ans à Laval..
Huit actions
Le regroupement des CRE du Grand Montréal rappelle avoir «développé des expertises et des démarches concrètes en lien direct avec les actions du Plan climat» et se réjouit à l’idée «de les mettre à profit afin [d’en] faciliter l’atteinte des cibles».
Voici les huit actions prévues au plan triennal:
- Encadrer de manière réglementaire les émissions de GES associées au chauffage des nouveaux bâtiments résidentiels, commerciaux et institutionnels;
- Élaborer une stratégie sur la diversification de l’approvisionnement en énergies renouvelables et la valorisation de rejets thermiques;
- Élaborer une stratégie de démotorisation;
- Cartographier la vulnérabilité du territoire face aux aléas climatiques;
- Créer un programme de déminéralisation et de verdissement des stationnements;
- Élaborer et mettre en œuvre un plan d’action de lutte contre les espèces exotiques envahissantes;
- Créer un programme de boisement;
- Élaborer et mettre en œuvre une stratégie de mobilisation pour l’action climatique.
Président de la commission de l’environnement et de la transition écologique de la CMM, le Lavallois Alexandre Warnet s’est dit «très fier» de ce plan qu’il qualifie de «réaliste et ambitieux».
Compte à rebours
Conseiller municipal de Laval-des-Rapides et responsable des dossiers liés à la transition écologique au comité exécutif de la Ville de Laval, M. Warnet rappelait, le 9 novembre, qu’il «reste à peine 73 mois pour changer de trajectoire et éviter le pire en limitant le réchauffement climatique à 1,5 oC».
L’élu réfère à l’Accord de Paris ratifié en 2015, dont l’objectif ultime est de plafonner les émissions mondiales de GES avant 2025 pour ensuite les réduire de 43 % d’ici 2030 par rapport à leur niveau de 2019. Cible alors identifiée pour limiter l’augmentation de la température à 1,5° degré Celsius au-dessus des niveaux préindustriels.
«Il devenait donc urgent de doter le Grand Montréal d’un plan pour faire avancer nos 82 municipalités dans la même direction, celle de la carboneutralité et de la résilience», avait déclaré Alexandre Warnet tout en affirmant que le Plan climat métropolitain 2023-2025 contribuera à l’effort mondial de réduction des GES.