«Nous n’avons pas dit notre dernier mot! Nous allons continuer de nous battre pour la qualité de vie des citoyennes et citoyens du centre-ville.»
Cette déclaration est celle de Claude Larochelle, chef intérimaire de Parti Laval et instigateur de la pétition qui a recueilli plus de 1550 signatures pour un projet de parc urbain face au métro Montmorency.
Il réagissait ainsi à la décision du parti au pouvoir de maintenir le cap et d’aller de l’avant avec son projet d’implantation d’une Grande bibliothèque jumelée à un centre de création artistique professionnelle. «L’administration Boyer a choisi d’ignorer la volonté citoyenne», déplore M. Larochelle dans un communiqué publié au lendemain de l’assemblée municipale du 8 août.
La mobilisation se poursuit
L’enjeu est trop important, dit-il, pour laisser tomber les citoyens qui réclament un parc dans ce secteur chaud du centre-ville où transitent des dizaines de milliers de personnes quotidiennement.
«Nous allons devoir parler plus fort et être plus insistants. Durant les prochaines semaines, nous irons à la rencontre de représentants du gouvernement provincial afin de les sensibiliser davantage aux conséquences de l’octroi d’une éventuelle subvention pour le projet de Grande bibliothèque. D’autres actions politiques sont aussi prévues cet automne.»
Collègue de M. Larochelle, Louise Lortie, élue dans Marc-Aurèle-Fortin, signale que la pétition a amassé plus de signatures que le Mouvement lavallois – Équipe Stéphane Boyer a reçu d’appuis dans le district Laval-des-Rapides aux dernières élections. «Le conseiller municipal du secteur [Alexandre Warnet] semble oublier son devoir de représentation des citoyen.nes du centre-ville qui l’ont élu il y a deux ans.»
Pas trop tard
Les deux élus de Parti Laval soulignent qu’il n’est pas trop tard pour faire marche arrière. «L’appel d’offres n’a pas été lancé, aucune subvention n’a été accordée, nous sommes à des lunes de la première pelletée [de terre]. Le maire Boyer peut encore changer d’idée», écrit Claude Larochelle.
Parmi les sommes déjà engagées, les 285 000 $ versés en 2020 pour la réalisation d’un programme fonctionnel et technique (PFT) ne seraient pas perdus dans la mesure où l’équipement culturel verrait le jour ailleurs, mentionnait le leader du parti lors des échanges au dernier conseil municipal.
Cela dit, en février dernier, la Ville n’a pas hésité à reculer pour mettre fin à son projet d’usine de biométhanisation, et ce, malgré les 5 M$ déjà investis dans l’aventure, n’ont pas manquer de rappeler Mme Lortie et M. Larochelle.
Urgence
Quant au projet de parc linéaire prévu à moyen-long terme et aux parcs et places publiques qui sortiront de terre au fur et à mesure que les propriétaires de grands espaces commerciaux redévelopperont leur terrain, Parti Laval, bien qu’il s’en réjouisse, fait valoir la situation d’urgence qui prévaut dans ce qu’il considère l’un des pires îlots de chaleur du Grand Montréal.
«On ne peut pas se permettre d’attendre 20 ou 30 ans avant de voir apparaître un espace vert au centre-ville; c’est une génération entière qui va en subir les frais. Le centre-ville de Laval est en train de se construire maintenant et c’est aujourd’hui qu’il faut prendre les bonnes décisions pour les générations futures», conclut Claude Larochelle.
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